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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 06:30

de-cape-et-de-crocs-tome-1--polaJ'avais depuis longtemps cette BD dans ma bibliothèque mais n'avais pas encore pris le temps de la lire. Voulant essayer d'être fidèle au rendez-vous BD du mercredi chez Mango le plus régulièrement possible, je me suis dit qu'il était peut-être temps de m'attaquer à cette oeuvre qu'on ne cessait d'encenser et de me présenter comme un petit bijou de la bande-dessinée, bijou truffé de références littéraires pour qui sait les repérer. Dès le départ, cette BD semblait faite pour moi.

Ahum. Eh bien, il faut croire que je suis passée  à côté, mais alors complètement. Je me suis rarement autant ennuyée en lisant une BD ! Les personnages, un loup et un renard, justiciers "mousquetairisés" ne m'ont guère paru très attachants et leur humour m'a laissée de glace. (Et puis ce mélange monde animal/monde des hommes" qui cohabitent et boivent des coups les uns auprès des autres dans les tavernes, très peu pour moi...) En deux mots : quelle déception !!! Seul le petit Eusèbe, lapin galérien est parvenu à me décrocher un sourire. Rien de plus.  Au demeurant, on peut reconnaître le travail sur le texte et la langue qu'a accompli Ayroles. Les jeux sur l'onomastique sont certes de bon goût, la présence de célèbres répliques des pièces de Molière et des Fables de La Fontaine est un bel hommage aux hommes de lettres que nous admirons, mais est-ce bien suffisant pour plaire à l'amoureuse de la littérature que je suis? J'en doute. Quand aux illustrations, je ne suis absolument réceptive au travail de Masbou qui nous offre des personnages peu convaincants à mes yeux.

Je sais que cette série a beaucoup de succès chez les amateurs de BD, j'avoue que je ne comprends pas tellement l'engouement des lecteurs... En tout cas, je ne ferai pas pas partie de ceux qui attendent impatiemment et liront le dixième tome qui sort en novembre.

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 08:06

Rendez-vous n'importe où-polaUne petite lettre "rendez-vous", envoyée à une amoureuse.

"Rendez-vous lundi en neige, quand il fera tout blanc. Je serai debout devant la fontaine gelée."

Commence alors le décompte et l'attente impatiente. Mardi en pluie arrive, mercredi en grêle s'en suit... Chaque journée écoulée est l'occasion pour chacun de dire à l'autre combien il est heureux de le retrouver le lundi suivant. Dans chaque lettre, vient se glisser une petite anecdote pleine de douceur. Comme beaucoup d'amoureux qui n'ont d'autre envie que celle de passer du temps auprès de l'autre, ils apprivoisent l'impatience.

Quelle belle association que celle de Thomas Scotto et d'Ingrid Monchy. J'ai eu cette année la chance de renconter l'écrivain lors d'un projet d'écriture dans ma classe. Plein d'humour, très à l'aise avec les collégiens et d'une sympathie incroyable, il a su gagner la confiance des élèves, les faire rire et travailler intelligemment avec eux. (Ce qui n'est pas toujours gagné d'avance.) J'avais été on ne peut plus touchée par la lecture qu'il avait faite aux élèves de sixième d'un autre de ses albums (Les Sables émouvants) dont je vous parlerai un peu plus tard. J'ai justement retrouvé cette délicatesse et cette justesse des mots employés. En peu de lignes, comme le suggère le travail sur l'album, Thomas Scotto donne une place de choix à la sensibilité et à la douceur.  Il ne tombe pas dans la correspondance mièvre et mielleuse et offre à ses personnages cette petite touche d'humour qui lui correspond tant. L'idée de l'album épistolaire est d'ailleurs une idée que j'aime beaucoup. Quant à Ingrid Monchy, elle crée avec un talent indéniable un univers qui s'accorde à merveille avec le texte de Scotto. La poésie est là, bien présente, tant par le graphisme qu'au fil du texte. Des rendez-vous comme cela, on les savoure et on en redemande.

La chronique de Marion, qui partage totalement mon avis.

 

Ce joli album vient s'ajouter à mes découvertes dans le cadre du challenge d'Hérisson.

Challenge Hérisson

4/20

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 07:00

Voyage dans le passéJe ne connaissais pas l'existence de ce titre de Zweig. Il a suffi de quelques textos avec mon amie Marion du blog Tweenty-three peonies, quelques citations chuchotées pour me rendre à l'évidence : il me fallait lire ce livre. Et vite. Je l'ai aussitôt commandé mais ne l'ai finalement lu que ce mois-ci (il m'attend sur ma PAL depuis Mai je crois.)

" Qu'y a-t-il de plus sûr en ce monde que ta parole ? "

Louis est un jeune homme qui va se mettre au service d'un homme riche et puissant, mais malade. Cette personne n'a en réalité d'autre ambition que de faire de Louis son confident et homme de confiance afin de le former pour qu'il puisse être son successeur. Après bien des hésitations, il finit par s'installer chez lui dans une maison de grand standing, dont l'étalage de richesse le dégoûte d'abord. Son installation repose sur une promesse faite à la femme du mourant : une promesse de franchise. En effet , cette dernière ressent bien que le fait de s'installer auprès d'eux vient quelque peu entraver la liberté de Louis. Elle lui demande alors qu'il se manifeste si quoi que ce soit le met mal à l'aise. Louis est aussitôt charmé par cette femme qui semble lire en lui. Leurs regards se croisent et le désir fait son oeuvre après quelque temps passé dans la vieille demeure. D'abord profondément platonique, la passion va s'imiscer  entre les deux êtres, va les piquer juste là où il faut. Les premiers tourments seront de mise. Et viendra le jour où une grande opportunité sera offerte à Louis : partir à l'autre bout du monde pour les affaires. Unique homme de confiance de l'époux fragile, il est le seul à pouvoir assumer cette mission de quelques mois. Les amants vont devoir faire face à la pire épreuve de leur courte passion : se quitter, se séparer à l'aube d'une belle histoire, quand leur amour en est encore aux premiers émois.

" Les dix jours qui les séparaient du départ, ils les passèrent dans un état de continuelle et grisante frénésie. La soudaine explosion des sentiments qu'ils s'étaient avoués, par l'immense puissance de son souffle, avait fait voler en éclats toutes les digues et les barrières, toutes les convenances et les précautions.[...]Ils se contentaient à chaque fois d'attraper au vol des secondes, des secondes vibrantes, clandestines, guettées par le danger; ce n'était que des mains, des lèvres, des regards, d'un baiser avidement dérobé, qu'ils parvenaient furtivement à se rapprocher, et la présence voluptueuse de l'autre, grisé lui-même, les grisait."

Une seconde promesse, un second pacte se noue alors : elle sera là pour lui à son retour, lui promettant un amour intact, un amour inconditionnel. Mais la guerre éclate. Les mois initialement prévus pour ce voyage se changent en de longues années. Neuf ans plus tard, Louis revient. C'est l'heure des retrouvailles tant attendues et la jeune femme est au rendez-vous.

"Temps impuissant, se dit-il, impuissance du temps face à nos sentiments: cela fait neuf ans et pas une inflexion de sa voix n'a changé, pas un nerf de mon corps ne l'écoute différemment. Rien n'est perdu, rien n'est révolu, sa présence est, comme autrefois, tout un ravissement."

"Un souvenir était là auquel il ne voulait pas toucher, qu'il ne voulait pas se rappeler, cette heure du dernier adieu, l'heure sur le quai de la même ville où il l'avait attendue aujourd'hui, le coeur dilaté. Non, au loin tout ceci, au diable tout cela, ne plus y penser, c'était trop affreux."

L'intrigue s'articule autour de ces retrouvailles.  Zweig soulève ici la question des sentiments qui s'estompent, perdurent pleinement ou s'évanouissent avec le temps, la distance, l'absence. Le temps et la passion ne font d'eux que des fantômes, perdus dans une profonde nostalgie. Nostalgie des premiers émois, des douces heures passées l'un auprès de l'autre, instants parfois difficiles à retrouver...

"Dans le vieux parc solitaire et glacé / Deux spectres cherchent le passé" Verlaine

Marion m'avait prévenue... Comment ne pas aimer ce livre ? Encore une fois, je suis charmée par le talent de Zweig et la sensibilité de sa plume. Le thème me parle et la tentation de l'identification est bien présente au fil des pages, entre les lignes. Je suis assez contente d'avoir attendu quelques mois avant de découvrir ce texte qui est à mes yeux encore plus envoûtant que  Lettre d'une inconnue . J'ai aimé retrouver le Zweig qui excelle dans la peinture des tourments de l'esprit amoureux et qui se plaît à donner une grande profondeur "psychologique" à ses personnages, qui, un peu trop souvent, se perdent dans leurs obsessions. Je compte bien évidemment poursuivre ma découverte de son Oeuvre puisque bien des titres m'attendent encore sur ma  PAL.

 

Ma PALAu passage, vous remarquerez qu'un onglet  Voyage au bout de ma PAL apparaît au-dessus des articles et dans la rubrique "Ma Bibliothèque". J'ai commencé à lister les livres que je dois lire (et nombreux sont ceux qui s'entassent...). Si une lecture commune vous fait envie, vous savez comment me joindre !

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 08:00

DSCF5833-pola.jpgJe comble tout doucement mon retard en achevant le sixième volet de la saga des Rougon-Macquart. (Je dois encore rédiger mon billet sur L'Assommoir) Et il faut dire que cette oeuvre est vraiment une très jolie surprise dans mon parcours zolien. Après avoir été particulièrement séduite par La Faute de l'abbé Mouret, je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de poursuivre avec Son Excellence Eugène Rougon. Oui, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais l'idée de parcourir quatre-cents pages causant d'intrigues politiques et des dessous du pouvoir ne me réjouissait guère... Soit. Le premier chapitre s'ouvre en effet sur une assemblée molle, peu transportée par les questions à l'ordre du jour. La seule effervescence qui anime les hommes présents concerne Eugène Rougon (le frère d'Aristide, le spéculateur avide de La Curée) qui dès l'ouverture du roman est l'homme qu'on attend, l'homme par lequel tout semble se jouer. Très vite, on comprend que si fresque politique il doit y avoir dans cette oeuvre, tout se jouera dans les coulisses du pouvoir, coulisses qui prendront deux directions : d'une part, la sphère des intérêts liés à la possession du pouvoir politique et au prestige que cela confère aux hommes, et d'autre part, la sphère des intrigues féminines, dignement représentée par Clorinde, sorte de double féminin de Rougon. Tout au long de l'oeuvre, une lutte de pouvoir et d'influence se jouera entre les deux personnages.

" Il avait vécu jusque-là dans le dédain des femmes, et la première sur laquelle il tombait, était certes la machine la plus compliquée qu'on pût imaginer"

Est-ce un choix de lecture de ma part ? J'ai eu l'impression que la politique était finalement souvent relayée au second plan et que les femmes étaient souvent mises sur le devant de la scène. Certes, rarement sous leur meilleur jour, puisque là où les hommes sont encensés pour leur talent d'orateur, leur capacité à argumenter, répondre aux attaques des adversaires, les femmes n'ont souvent pour seule talent que celui d'user de leurs charmes. Le corps se fait monnaie d'échange, moyen de pression, objet de toutes les convoitises et la séduction est une arme de poids... Clorinde, ardament désirée par Rougon (que de descriptions portant sur ses courbes sensuelles...) excelle ici dans la manipulation. (Je lui ai trouvé un petit côté Merteuil de temps à autre...) Elle refuse de laisser Rougon se conforter dans le mépris de la gente féminine et fera tout pour bousculer ses certitudes. Elle ira très loin dans son besoin de conquête, incarnant tour à tour les figures de garce, de femme fatale inaccessible, de femme facile, de catin de luxe. Et toute l'oeuvre sera un éternel jeu de conquêtes et de chutes sociales sur toile de fond historique comme Zola sait parfaitement le faire. A savoir maintenant qui sortira vainqueur de cette lutte où "tous les coups sont permis".

J'ai aussi beaucoup apprécié les discours concernant le genre romanesque, dont on fait souvent le procès dans ce livre. C'est une des intrigues secondaires que j'ai aimée suivre, d'autant que Zola, comme beaucoup d'autres romanciers du XIXè, a souvent été condamné pour ses textes immoraux. C'est donc non sans une certaine ironie qu'il dépeint les débats liés aux dangers pernicieux du roman, image véhiculée par la doxa depuis bien des siècles.

Ainsi, il ne me reste plus qu'à rédiger mon billet sur L'Assommoir, et à poursuivre la lecture d'Une Page d'amour dans lequel j'ai mis le nez hier soir après quelques épisodes d'How I Met Your Mother ! Et non, le mélange des genres ne m'effraie pas, d'autant que Barney a un petit côté Clorinde...

Toujours dans la course pour le défi Zola...

L'article de Gautier du blog Brouillard charnel

L'article d'Hors Temps Scolaire.

Stephie est en retard mais va "bientôt" commencer. Quid de Pimprenelle ?

 Kalistina  a du retard, mais m'assure être toujours de la partie.

Petit rappel, ce mois d'Août est celui d'Une page d'Amour. Courage aux retardataires !

Défi Emile Zola

D'autres courageux pour ce livre ?

 

 


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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 07:00

De-briques-et-de-sang.jpgNon non, vous ne rêvez pas... Je suis bien au rendez-vous pour la BD du mercredi chez Mango.

Qui parmi vous connaît le Familistère de Guise?

C'est ce lieu qui servira de cadre à la bande-dessinée d'Hautière et François. Mais attention, si la dimension historique est présente (prémices de la guerre 14-18, assassinat de Jaurès) , le lecteur va surtout être plongé au coeur d'une intrigue policière puisqu'un crime a été commis au coeur même de cette enceinte de briques. Les premières planches ont d'ailleurs tout pour éveiller la curiosité du lecteur, puisque la protagoniste, suite au décès de son père, rédige une lettre à un ami: la voilà donc revenue dans le célèvre familistère et elle éprouve le besoin dit-elle, de s'épancher. Elle ajoute à cela qu'il est nécessaire pour elle de revenir sur une affaire sordide, pouvant maintenant en parler librement puisque toutes les personnes concernées par cette histoire sont mortes. 

"Comme toutes les histoires de ce genre, celle que je vais vous raconter commence par... un crime."

Le premier chapitre de cette BD a pour fonction de présenter le familistère au lecteur par l'intermédiaire du journaliste de l'Humanité dépêché sur place afin de faire un papier sur le sinistre événement. Très vite, un second corps est retrouvé. De fil en aiguille, le jeune journaliste sympathise avec Ada, une jeune femme résidant au familistère. Ils mèneront l'enquête côte à côte et feront tout pour tenter de démasquer le coupable.

C'est la deuxième fois que je retrouve Régis Hautière et je ne suis vraiment pas déçue ! Cet opus est une véritable réussite et je regrette d'avoir raté la séance de dédicace qui a eu lieu dans la librairie de Gaëlle et Nathalie. Le familistère est magnifiquement représenté et le lecteur est tenu en haleine du début à la fin. Je ne suis pas une grande amatrice des policiers et je suis dans la catégorie "novice" dans le monde de la BD. Il n'en demeure pas moins que j'ai vraiment aimé suivre le journaliste tout au long de son enquête.

A la rentrée, un projet m'attend avec mes élèves de quatrième. Nous allons les emmener à Guise visiter le familistère et je compte bien leur faire découvrir cette BD et travailler un peu plus longuement dessus... J'espère qu'ils sauront l'apprécier autant que moi...

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 07:00

carteBis repetita. J'ai fauté. Encore.

Mon retour du Brésil a curieusement provoqué chez moi une sorte de fièvre acheteuse. (Satanés moustiques tiens ! )

Il y a un jour ou deux de cela, j'ai acheté de la déco pour personnaliser un peu ma petite maison : quelques cadres de différentes formes et couleurs (vieux rose, beige, gris, noir ou blanc) histoire de réveiller un peu les murs blancs de mon couloir, bougies et autres bricoles... [Achat qui va entraîner des tirages photos de l'année écoulée riche en voyages et bons moments...]

 Dans un autre domaine et une fois de plus , les offres DVD Fnac ont eu raison de moi. Me voilà avec une dizaine de DVD à visionner très prochainement. 

DVD Fnac* Mr. Nobody 

* Whatever works de W.Allen

* Bliss avec Ellen Page

* Tout ce qui brille

* Le Drôle de Noël de Scrooge

* Le vieux fusil

* Bright Star

* (500) jours ensemble

* Away we go

* Gainsbourg, vie héroïque

HIMYM-pola.jpg

 

Ensuite, étant à deux ou trois épisodes de la fin de la saison 3 d'How I met your mother, j'ai craqué sur le quatrième coffret. Mais, pour ma défense, cet achat est ... Comment dire... Ah oui, voilà : d'UTILITE PUBLIQUE ! Vous n'imaginez pas à quel point je peux être détestable si la saison suivante ne m'attend pas quand j'arrive vers la fin d'un coffret.


 

Mellow-Yellow-pola.jpg

Pour continuer dans ma boulimie dépensière, un petit détour par H&M, où j'ai pu trouver une veste et des écharpes assez chouettes, un plus long détour par les Galeries Lafayette qui me permet d'ajouter deux robes dans ma petite armoire et un passage éclair chez JEF où la pluie m'a diaboliquement poussée à acheter une paire de bottines MELLOW YELLOW de la collection Automne-Hiver. Maudite pluie va !


Bon et comme toute lectrice qui se respecte, j'ai également acheté quelques poches qui seront prochainement chroniqués ici ! Il y aura, entre autres, du Zweig, du Rey, du Sagan... Ah oui j'oubliais, j'ai durant mon séjour au Brésil envisagé de reprendre très sérieusement l'apprentissage de l'anglais. Du coup, ma Dom qui m'accompagnait durant cette journée shopping, m'a offert une méthode assez complète pour m'y remettre... Dès demain, je me fais un programme de révision d'une heure par jour jusque fin août.

Sur ce, je m'en vais faire un petit virement bancaire, histoire de préserver (comme je peux) les nerfs de mon petit banquier.


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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 07:00

Nicolas-Rey.jpgNicolas Rey propose ici un texte autobiographique. Il ne se montrera pas sous le meilleur des angles. Bien au contraire. Comme le titre l'annonce, il insiste sur " ce léger passage à vide" qui a littéralement marqué un tournant dans sa vie. Alcool, drogue et aventures d'un soir, il perd Marion, la femme qui partage sa vie depuis dix ans et qui ne supporte plus l'homme qu'elle aimait. Alors de page en page, sous forme de petites anecdotes, Nicolas s'arrête sur des instants de sa vie : naissance de son petit garçon, complicité avec son Yves Kleber, départ de Marion après une question lourde de conséquences, séjour en cure, rencontre avec Audrey... A travers une forme d'introspection à demi-mot, Nicolas ponctue son récit de petites touches de cynisme et d'humour. Est-ce là un moyen de prendre plus facilement ses distances avec une période difficile ?

L'ensemble de l'oeuvre ne m'a pas totalement convaincue. J'ai eu parfois l'impression d'avoir entre les mains une pâle copie des frasques de Beigbeider, notamment dans son rapport aux paradis artificiels. Toutefois, au détour d'un paragraphe ou d'un chapitre, certaines anecdotes vous touchent, vous interpellent et m'ont sincèrement fait revoir mon jugement général sur le livre.

La déclaration d'amour à Audrey est somme toute très belle et le discours sur la part de féminité qui sommeille en lui m'a fait sourire. Et j'ai aussi beaucoup aimé la manière dont il parle du livre Intimité d'Hanif Hureishi dans les premiers chapitres. Il figure désormais sur la LAL...

" Je suis une femme parce que je craque toujours pour un salopard qui va m'en faire baver avec son air triste, son air de ne pas y toucher alors que juste à côté, je peux avoir le type qu'il me faut, le reproducteur idéal, l'homme fidèle [...] moi, enfermée dans les toilettes consultant mon portable pour savoir si le salopard avec son air triste ne m'a pas laissé un ultime texto, même d'insulte, je m'en tape, qu'il m'écrive une dernière fois et je sors des WC et toute la famille est folle de joie de voir mes larmes qui prouvent le bonheur total dans lequel je nage et surtout, il ne faut rien dire dans ces moments-là..."

" Je suis une femme parce que lorsque c'est terminé, je tourne la page. Définitivement"

En bref, une lecture estivale sympathique, que j'oublierai sûrement assez vite mais qui reste agréable dans l'ensemble.

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 07:00

baudelaire03-pola

Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine
Et lorsqu'il eut donné son obole à Charon,
Un sombre mendiant, l'oeil fier comme Antisthène,
D'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron.

Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes,
Des femmes se tordaient sous le noir firmament,
Et, comme un grand troupeau de victimes offertes,
Derrière lui traînaient un long mugissement.

Sganarelle en riant lui réclamait ses gages,
Tandis que Don Luis avec un doigt tremblant
Montrait à tous les morts errant sur les rivages
Le fils audacieux qui railla son front blanc.

Frissonnant sous son deuil, la chaste et maigre Elvire,
Près de l'époux perfide et qui fut son amant,
Semblait lui réclamer un suprême sourire
Où brillât la douceur de son premier serment.

Tout droit dans son armure, un grand homme de pierre
Se tenait à la barre et coupait le flot noir,
Mais le calme héros, courbé sur sa rapière,
 

Regardait le sillage et ne daignait rien voir.

 

Don Juan aux enfers, Charles Baudelaire

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 07:00

En voyageant de blog en blog, j'ai découvert qu'Anne du blog Des mots et des notes proposait un défi mêlant musique et littérature. Ayant repris le solfège et le piano en septembre dernier, ce défi avait tout pour me plaire. Je participe déjà à quatre défis ( Le mien : On a une relation comme ça Emile Zola & moi , Un mot, des titres , Embarquons pour Cythère avec l'Irrégulière , et Lisons des albums avec Hérisson) et n'ai pas trop envie de me perdre dans les nombreux challenges proposés sur la blogosphère. Mais c'est plus fort que moi, je n'ai pas résité à celui-ci !

Les règles et modalités sont expliquées avec précision ici : Blog des Notes et des mots: le défi.

challenge-Des-notes-et-des-mots-4-pola.jpgEn ce qui me concerne, je m'inscris dans la catégorie Soliste internationale (oui oui, rien que ça...) 

Mon objectif sera le suivant : lire au moins cinq livres et deux films et/ou CD en lien avec l'univers musical. (en deux ans c'est largement jouable...)

 

Et comme nos billets sont rétroactifs, cela tombe plutôt bien puisque j'en ai déjà deux à proposer. Je les mentionne ici mais ne les comptabilise pas histoire de m'inciter à découvrir d'autres oeuvres... Mais cela peut toujours donner des idées aux nombreux participants en panne d'inspiration pour atteindre leurs objectifs... D'ailleurs, si vous avez des suggestions, n'hésitez pas à me les proposer ici !

 

Deux titres en lien avec le piano :

Les Variations Goldberg de Nancy Huston

Le baiser dans la nuque d'Hugo Boris



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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 07:41
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