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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 15:37

 Tarte pommes tartineUn dessert gourm and qui vous replonge  dans votre enfance. Les odeurs de pommes cuites envahissent la cuisine et réveillent vos narines. La pâte brisée n'est plus étalée sur le plan de travail encore recouvert de farine mais a été remplacée par une de ces tartines de bon vieux pain de campagne rustique. Légèrement dorée au grille-pain, elle enfile sa robe de compote tiède ou froide selon l'envie du moment... Puis vient la rencontre avec les pommes caramélisées fondantes et chaudes à souhait. Quelques éclats croquants de pralin, ultime touche avant la dégustation...


Voilà la fin d'un premier cycle pour notre "Rendez-vous du vendredi. " Petit rappel au sujet des quatre premières semaines passées ensemble :

Tarte aux pommes façon tartine

¤ La lecture communeUn beau jour... de P.H Reynolds et Alison McGhee

¤ La recette autour de pomme : Le vendredi, autour d'un thé : pause pomme gourmande...

¤ La lecture commune : Le Goût des pépins de pomme de Katharina Hagena

¤ La recette revisitée : Tarte aux pommes façon tartine.

Le principe de cette semaine est de prendre une recette que l'on connaît bien, ici la classique tarte aux pommes, et de la revisiter à notre façon. Les tartines ont un succès certain dans les petites brasseries. De là, l'envie de présenter ma tarte aux pommes "façon tartine"...

La recette complète sera publiée sur mon blog de cuisine dès demain... En attendant je vous laisse déguster votre thé et vous régaler avec ces quelques clichés.

Le vendredi autour d'une thé 2


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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 07:00
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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 07:00

Me voilà taguée par une des blogueuses que je préfère sur la blogosphère littéraire: l'Irrégulière. Le monde des lectrices est un univers rempli de buveuses de thé et nos mugs nous accompagnent quotidiennement lors de nos séances lectures (Entassés sur la table de nuit, traînant sur notre table de salon, par terre juste à côté du canapé, renversés sur l'ordi ou dans la couette...) Du coup, ce petit TAG de "buveuses" circule et il suffit de remplir ces trois petites étapes...

1. Montrer la photo du MUG préféré de celle qui m'a tagguée.

http://farm3.static.flickr.com/2593/5845271396_24ae7cd160.jpg

2. Montrer les miens :

En faisant le tour de mes mugs, je me rends compte que j'en ai peu acheté finalement et que nombreux sont des cadeaux...

Macarons

 Dans la série gourmande, j'ai ce mug tisanière macarons offert par ma marraine lors de mes 26 ans... Bon je cuisine beaucoup et rêverais d'être capable de les réaliser à la perfection comme certaines blogueuses culinaires. Mais hélas, mes essais ont jusqu'à maintenant toujours été un échec cuisant. Je me contente de regarder jalousement ceux qui sont sur cette tasse....

 

Mug MokaCe mug là fait partie de toute une gamme de vaisselle offerte par mon ancien amoureux. Je me souviens avoir adoré cette jolie surprise. Un plateau de petit déj' très chouette qui sera un jour ou l'autre mis en valeur sur mon blog de cuisine. J'aime sa sobriété et sa simplicité et l'ensemble est vraiment très beau.

Mug feuilleEnsuite, ce cadeau de ma soeur Elise qui m'avait offert ça il y a quelques années pour mon anniversaire. Cela ne se voit pas tellement sur l'image mais la théière et le mug sont déformés et assez irréguliers. C'est généralement le service que j'utlise pour boire un thé entre copines...

Gobelet écrasé

Mon gobelet écrasé. En rouge ou gris: c'est une de mes dernières acquisitions. Je sais qu'ils existent en version tasse expresso mais je reste une grande buveuse de thé...

Starbucks addict

Enfin, l'incontournable Mug thermos Starbucks (un point commun supplémentaire avec ma tagueuse L'Irrégulière) Je suis également devenue accro à cette chaîne au fil de mes voyages. L'odeur du thé vanille Rooïbos me rappellera toujours les rues de la sublime ville de Prague et les moments d'attente à l'aéroport. Par contre j'ai craqué pour le dit-objet de culte dans un Starbucks viennois (oui, dans la ville des prestigieux salons de thé, et qui plus est juste en face de la Maison SACHER... La vilaine !) J'aime aussi beaucoup le mug classique en porcelaine que je vais bien finir par m'acheter lors d'une virée parisienne avec Marion sur Paris.

 

3. Désigner trois blogueuses pour la continuité de ce tag :

 ¤ Ma première victime sera Sophie des Bavardages de Sophie.

Comment ne pas lui lancer ce défi puisque nous partageons nos vendredis autour d'une tasse ou d'un mug de thé.

¤ Ma deuxième victime sera Marion qui prépare un blog (donc je ne mets pas de lien pour l'instant mais je vais très vite avoir l'occasion de vous en parler à nouveau...)

¤ Et la troisième victime sera ma copine Neph du blog Chez Neph'

 

Je vous souhaite à tous une belle semaine riche en lectures. Au programme pour moi, la poursuite de mon défi Zola en essayant de terminer La Faute de l'abbé Mouret, une lecture ou deux d'albums pour avancer dans le challenge albums d'Hérisson... Et puis un peu de place pour l'inattendu avec les lectures imprévues qui surgissent parfois sans prévenir...

Moka

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 16:30

Le vendredi autour d'une thé 2

Voilà arrivé le troisième rendez-vous avec Les Bavardages de Sophie. Cette semaine notre pause thé se fait autour d'un thé aux saveurs d'amandes torréfiées pour partager notre lecture de l'oeuvre de Katharina Hagena intiutlée Le Goût des pépins de pomme

Petite anecdote au passage que je dois à ma Valou adorée (professeur d'SVT s'il vous plaît!) , qui m'a raconté cela lorsque je la tenais informée de mes lectures : les pépins de pommes sont mortels ! Bon à forte dose je vous l'accorde, mais l'ingestion d'un bol de pépins (envie bien curieuse si elle vous prend un jour...) conduirait à un arrêt cardiaque, car ces petites amandes noires contiennent une molécule s'apparentant au cyanure... (Scientifiques qui passez par ici, soyez tolérants si ma "vulgarisation" vous paraît peu claire...)

Les premières pages s'ouvrent donc sur une note sombre. La narratrice se retrouve au coeur de démarches liées au décès de sa grand-mère. Elle apprend, lors d'un rendez-vous chez le notaire pour mettre en place la succession, qu'elle héritera de cette vieille maison qu'elle aimait tant dans son enfance. Le-gout-des-pepins-de-pomme.jpgSauf qu'elle a grandi et que l'intérêt qu'elle lui portait n'est plus aussi vif. Elle s'accordera donc quelques jours pour prendre sa décision. Ce sursis qu'elle accorde à la maison familiale sera surtout pour elle l'occasion de redécouvrir ce lieu teinté de mystère, parcourant chaque pièce comme une enfant qui ouvre une vieille malle trouvée dans un grenier. Chaque lieu est alors associé à un souvenir, à un membre de la famille. Bref, un livre portrait, où les descriptions très travaillées entretiennent la mémoire. A partir des réminiscences d'un passé qui se perd, la narratrice sauvegarde la mémoire familiale en songeant à son enfance et aux souvenirs qui la lient à cette demeure. Présent et passé trouveront vite un point de chute lorsque Isis retrouvera Max, proche de la famille.

La première impression que j'ai eue en lisant ce roman est d'ouvrir un livre profondément nostalgique et mélancolique. Je ne vous cache pas mon sentiment au demeurant très mitigé : d'une part, l'entrée dans l'oeuvre n'est pas des plus évidente. Non pas à cause de sa complexité, mais essentiellement à cause de l'extrême lenteur avec laquelle l'intrigue se met en place. D'autre part, la prose de l'auteur a ce "petit quelque chose de poétique" qui fait des passages descriptifs de véritables poèmes en prose. Toutefois, ces descriptions étouffent un peu le déroulement de l'intrigue et m'ont parfois un peu lassée (Et je ne suis pourtant pas de celles qui rejettent les desciptions sous prétexte qu'elles ennuient. Bien au contraire.) Mais là, "l'alchimie du verbe" ne m'a pas séduite à toutes les pages...

Katharina-Hagena.jpgCependant, le rapport d'Isis à cette vieille maison de famille m'a profondément marquée. Bien évidemment, je ne peux m'empêcher de songer à la maison de mes tantes charentaises dont certaines descriptions ont déclanché chez moi le mécanisme du souvenir...

Ne serait-ce que par l'évocation de cette odeur de pommes reconnaissable entre toutes quand Isis passe la porte de la maison. Chaque été que j'ai passé en Charente, j'aimais cet instant où je retrouvais le grand salon aux murs de pierres à l'odeur vanillée et boisée. Une odeur qui me disait tout bas que j'étais enfin en vacances et qui prolongeait mes vacances estivales quand je la retrouvais au creux de mes foulards à la rentrée...

Bref, un texte qui a su m'interpeller de temps à autre mais qui n'a pas totalement emporté mon adhésion... Allons donc voir Sophie pour connaître son avis !

 

Les avis d' Aifelle, de Winniethepoof, de Mango , de Mirontaine...


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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 00:00
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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 06:30

Nouvelle rubrique pour Au milieu des livres. Le principe : dix critères totalement subjectifs, volontairement dépourvus de toute analyse ou de toute dimension argumentative. Juste dix raisons en dix clichés pour vous donner ou non, envie de passer une ou deux heures dans les salles obscures...Premier article consacré à Midnight in Paris du grand Woody Allen. Trêve de suspens... J'ai adoré !

 

1.Raisons de voir Midnight in Paris 2.Raisons de voir Midnight in Paris

3. Raisons de voir Midnight in Paris 4.Raisons de voir Midnight in Paris

5.Raisons de voir Midnight in Paris 6. Raisons d'aller voir Midnight in Paris

8. Raisons d'aller voir Midnight in Paris7. Raisons de voir Midnight in Paris

9. Raisons de voir Midnight in Paris

10. Raisons de voir Midnight in Paris

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 07:00

Non, ne soyez pas surpris, j'ai juste "un peu de retard" sur mon défi lecture... Il va me falloir redoubler d'efficacité ce mois-ci ! Mais en même temps je ne vais pas me mettre une pression folle et avancer à mon rythme, n'étant pas partisane d'une boulimie livresque nous laissant finalement peu de souvenirs de lectures...

Conquete-de-Plassans.jpg

La tragique Conquête de Plassans.

 

Les livres de Zola étaient à l'Index (liste de livres condamnés par l'Eglise). Ainsi, un livre comme La Conquête de Plassans dont le héros n'est autre qu'un abbé tout auréolé de mystère, n'en trouve que plus d'envergure...

Le rideau se lève. Pas de grandes scènes parisiennes cette fois-ci puisque Zola revient vers ses premières amours. Plassans, cœur du livre genèse des Rougon-Macquart  va devenir le théâtre de bien des maux.

Côté jardin, les Rastoil , côté Cour les Pequeur des Saulaies . La maison et le jardin  des Mouret feront office de scène.  Au fond du jardin, une petite serre. (Clin d’œil entendu à la magnifique Curée ?) Le décor est fixé. Scène d’exposition : les acteurs sont en place. Une maison pleine de vie : une mère aimante, Marthe, ses enfants dont Désirée, la petite dernière qui joue tranquillement à la poupée. Un autre acteur rejoint les comédiens : voilà Monsieur Mouret qui fait son apparition. Ordre et rigueur, il dirige sa famille  avec une poigne de fer et son autorité semble résister à toute épreuve. Mais comme un jeune premier à qui l’on ravirait déjà le premier rôle voilà qu’entre Faujas, annoncé par « un bruit dans le corridor ». Les trois coups ont été frappés. Les choses sérieuses peuvent commencer.

Faujas, l’homme d’Eglise dont tout le monde parle, l’homme qu’il faut connaître, introduire dans les salons, l’homme à fréquenter, l’homme à critiquer, l’homme dont il faut se méfier, l’homme à  plaindre, à craindre, à admirer. Ses facettes sont multiples et il semble parfait pour endosser tous ces rôles, au fil des jours.  Faujas, une survivance de Tartuffe, un imposteur discret mais omniprésent. Sombre et machiavélique en coulisse, simple et humble sous la lumière des projecteurs.

Mouret se perdra en voulant lutter contre ce talentueux Faujas. Du drame à la farce il n’y a d'ailleurs qu’un pas. Alors que Faujas brille dans ses rôles dramatiques et sérieux, Mouret n’est que le pantin de tristes et vulgaires farces. Il en viendra à errer dans Plassans sous les railleries des habitants, tel un acteur hué par son public. Cette déchéance sera courronnée par une nouvelle invitée dans ce théâtre social : La Folie. D’ailleurs Zola est toujours là pour nous le rappeler lorsqu’il fait affirme que « La tête n’est pas plus solide chez les Rougon que chez les Macquart » et certains personnages ne sont pas sans nous dire que le spectre de Tante Dide plane au dessus de Plassans et que la folie qui la caractérise tant va bientôt s’exprimer pleinement à travers sa descendance. Je trouve d'ailleurs ce passage merveilleux et ne peut faire autrement que de le partager ici avec vous: " Mais les fous lucides n'ont pas tous cette innoncence. Il en est qui torturent leur famille par quelque vice caché, passé à l'état de manie: des misérables qui boivent, qui se livrent à des débauches secrètes, qui volent par besoin de voler, qui agonisent d'orgueil, de jalousie, d'ambition. Et ils ont l'hypocrisie de leur folie, à ce point qu'ils parviennent à se surveiller, à mener jusqu'au bout les projets les plus compliqués, à répondre raisonnablement, sans que personne puisse se douter de leurs lésions cérébrales; puis dès qu'ils rentrent dans l'intimité, dès qu'ils sont seuls avec leurs victimes, ils s'abandonnent à leurs conceptions délirantes, ils se changent en bourreaux... S'ils n'assassinent pas, ils tuent en détails."

Passées toutes les intrigues politiques et les luttes de pouvoir hypocrites, le dénouement tragique peut enfin se jouer... Le terrible masque de Faujas tombe. (Ce que l'Evèque Rousselot avait d'ailleurs anticipé.) Toute la lenteur de l'oeuvre, qui je vous l'accorde peut lasser et nous égarer, n'a d'autre but que de servir une fin incroyablela folie atteint son paroxysme. Un feu d'artifice spectaculaire. Marthe, telle une grande tragédienne prononcera d'ailleurs un magnifique monologue avant de rendre l'âme et Mouret savourera sa vengeance, quel que soit le prix à payer. Quant à la "bonne société" de Plassans, elle assistera en bon public à cette chute magistrale, à peine surprise de la tournure des événements. 

Quant à Zola, en bon romancier, et sans négliger toute la dramaturgie du roman, il choisira de refermer le rideau sur un homme en soutane (Figure du double de Faujas ? Survivance de l'abbé maléfique victorieux ?) , Serge, le fils des Mouret, pour préparer le lecteur à pénétrer dans l'oeuvre suivante, où le jeune abbé jouera alors à son tour, le premier rôle.

Défi Emile Zola

Et vous, où en êtes vous dans votre défi Zola ?

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 08:30

Attention ce livre est pour moi un véritable coup de coeur. (Voilà, comme ça vous êtes prévenus.) André Gorz est un philosophe, grand lecteur de Blanchot, Merleau-Ponty ou Foucault. Il a côtoyé Sartre et Simone de Beauvoir et fait partie de ce cercle d'intellectuels qui, de par leur vie et leur engagement (pas seulement littéraire) ont d'ores et déjà toute mon admiration et me fascinent.

andreedorine-pola.jpg"Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. J'ai besoin de te redire simplement ces choses simples avant d'aborder les questions qui depuis peu me taraudent. Pourquoi es-tu si peu présente dans ce que j'ai écrit alors que notre union a été ce qu'il y a de plus important dans ma vie ? Pourquoi ai-je donné de toi dans Le Traître une image fausse et qui te défigure ? Ce livre devait montrer que mon engagement envers toi a été le tournant décisif qui m'a permis de vouloir vivre. Pourquoi alors n'y est-il pas question de la merveilleuse histoire d'amour que nous avions commencé de vivre sept ans plus tôt ? Pourquoi ne dis-je pas ce qui m'a fasciné en toi ? Pourquoi t'ai-je présentée comme une créature pitoyable «qui ne connaissait personne, ne parlait pas un mot de français, se serait détruite sans moi», alors que tu avais ton cercle d'amis, faisais partie d'une troupe de théâtre lausannoise et étais attendue en Angle­terre par un homme décidé à t'épouser ? "

Ce sont les premières lignes de la lettre qu'il adresse à Dorine, l'unique amour de sa vie, la personne ayant révélé toute l'intensité de son existence. A l'heure où l'on se demande si l'amour pour l'autre peut s'inscrire sincèrement et toujours aussi intensément dans le temps, André Gorz nous offre la plus belle des réponses. Ce texte est le point d'orgue d'une Oeuvre qu'il a mis toute sa vie à construire. Essais, textes autobiographiques, il arrive comme le point final d'un travail d'écriture fastidieux. Et c'est justement en revenant sur un des textes qui l'aura fait connaître (Le Traître) qu'il va offrir une place de choix à Dorine, comme une excuse de l'avoir peut-être un peu "négligée" alors qu'elle occupait la plus importante des places dans sa vie.Histoire-d-un-amour.jpg

Gorz revient tout au long de sa lettre sur sa rencontre avec cette jeune anglaise qu'il décide d'inviter à danser, peu assuré d'une réponse favorable de la part de cette femme à la "démarche de danseuse". Un simple "why not" viendra sceller des décennies passées l'un auprès de l'autre. De discussions littéraires en rendez-vous cinématographiques, de conversations philosophiques en débats politiques, nos deux amants vont se découvrir et s'offrir une relation qu'ils veulent unique et de toute beauté. Une relation à construire, à faire grandir comme ils l'entendent. Ils font le choix suivant "se donner l'un à l'autre entièrement". Cela n'était pas une entreprise aisée, Dorine ayant eu un modèle parental qui " la poussait plutôt à vivre seule et ne jamais être amoureuse". Au fil des pages, il constate avec une mélancolie fragile que Dorine n'a pas toujours été aimée comme elle l'aurait mérité. Convoitée par Sartre lors d'un réveillon, admirée de son cercle d'amis, cette femme qui partage sa vie, relit fidèlement ses manuscrits, travaille auprès de lui en toute indépendance et autonomie le fascine à chaque instant. Il déplore son incapacité à n'avoir pas su "dire"/"écrire" ce qu'il a toujours ressenti. Il l'exprime parfaitement dans ce magnifique passage qui souligne cette impuissance qu'il surmonte brillamment dans Lettre à D. " Le chapitre devait marquer le tournant majeur de ma vie. Il devait montrer comment mon amour pour toi, mieux, la découverte avec toi de l'amour, allait enfin m'amener à vouloir exister; et comment mon engagement avec toi allait devenir le ressort d'une conversation existentielle. Le récit s'arrête donc avant la rédaction du Traître, avec le serment de ne jamais me laisser séparer de toi. [...] L'ennui, c'est qu'il n'y a aucune trace de conversation existentielle dans ce chapitre, aucune trace de ma découverte de l'amour, ni de notre histoire. Mon serment reste formel. Je ne l'assume pas, ne le concrétise pas [...] Je prétends parler de toi comme de la seule femme que j'ai aimée d'amour et de notre union comme la décision la plus importante de nos deux vies. "

C'est en pleurant que j'ai refermé ce livre, chose qu'il m'arrive rarement. Cette amour inconditionnel de l'autre est littéralement bouleversant. J'aurai pu recopier ici une grande partie du livre pour en citer les passages qui résonnent encore au fond de moi. Ceux qui me connaissent un peu et qui auront eu ce livre entre les mains sauront bien évidemment pourquoi... Enfin, les derniers mots de Gorz sont d'autant plus forts quand on connaît la destinée de leur couple : "Je guette ton souffle, ma main t'effleure. Nous aimerions chacun ne pas avoir à survivre à la mort de l'autre. Nous nous sommes souvent dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble."

Du coup je me sens vraiment en phase avec L'Irrégulière qui a également lu ce livre et qui je pense partage pleinement mon avis sur ce merveilleux texte...

L'oeuvre en quelques citations...AVT_Andre-Gorz_4781.pjpeg-pola.jpg

" Nous avions besoin de créer ensemble, l'un par l'autre, la place qui nous a été originellement déniée. Mais pour cela il fallait que notre amour soit aussi un pacte de vie. Je n'ai jamais formulé cela aussi clairement. Je le savais au fond de moi. Je sentais que tu le savais. Mais la route a été longue pour que ces évidences vécues se fraient un chemin dans ma façon de penser et d'agir."

"Si tu pars, je te suivrai. Je ne pourrai pas supporter l'idée de t'avoir laissée partir [...] Pourquoi donc ai-je l'air si sûr que notre séparation serait plus supportable à toi qu'à moi ? Pourquoi ne pas avouer le contraire ? Pourquoi, dis-je que j'étais responsable de la tounure que prendrait ta vie ? "

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 08:10

zweig100-pola.jpg

Parce qu'il est au coeur de nombreuses conversations avec mes princesses ces derniers temps, parce que Marion l'aime de plus en plus, parce qu'Aurélia lit en ce moment le livre que je lui ai offert, parce que Voyage dans le passé sera une de mes prochaines lectures...

 

Tristesse du soir, ô toi luth sonore,
Âme des Ténèbres, toi confident de la jeunesse,

Tristesse vespérale, ô douleur consolante,
Doux compagnon de ma solitude.

Tristesse du soir, ô fraîcheur bruissante,
Tristesse du soir, comme je te sens !

Des lèvres enténébrées, de douceur imprégnées,
Se sont doucement penchées vers les miennes,

De douces mains avec leur tendre caresse
Effleurent mon visage et me font

Frémir plénier déjà dans la volupté en attente
Pour m’adonner à ta mélancolie.

 

"Tristesse du soir". Zweig.


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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:00

 Salade pommesVoilà que ça crépite dans la poêle... Les gésiers frétillent dans leur graisse qui enrobe à son tour les pommes de terre. Pssssshhhh, le vinaigre et le miel viennent à leur tour livrer leurs sonorités vaporeuses. Et pendant que toutes les musiques s'accordent et que les saveurs s'entremêlent, le couteau, tel un métronome vient marquer un tempo bien régulier pour préparer les petits dés et lamelles de granny.

Quelques framboises plus tard, l'alliance de la mâche et du gésier fondant est scellée. Apparent désordre... La cocotte, habituée des plats qui mijotent se laisse séduire par la nouveauté et goûte au chaud et froid printanier...salade gésier polajpg

C'est donc l'heure de notre deuxième rendez-vous avec ma copine blogueuse des Bavardages de Sophie. Comme nous vous l'avions promis c'est maintenant l'heure de la pause gourmande. L'objectif, je vous le rappelle était de proposer une recette à base de pommes et de nous laisser guider par  notre créativité... Plusieurs idées me plaisaient et les envies ne manquaient pas... Version chaude ? Froide ? Plat sucré/salé ?
Après moultes hésitations, j'ai choisi d'intégrer la pomme dans une petite salade composée alliant des ingrédients chauds et froids, sucrés et salés... La version photo est ici mais je vous invite à découvrir la recette un peu plus en détail sur mon blog de cuisine:

Chez Moka

Le vendredi autour d'une thé 2 

Sophie et moi vous donnons donc rendez-vous la semaine prochaine, pour une petite pausé thé et littérature avec un titre qui ne sera pas sans lien avec l'ingrédient de notre recette du jour... Une petite idée?

Au plaisir de vous retrouver toujours plus nombreux autour d'un petit thé... A très bientôt...

 

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