" N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir. "
Vincent Van Gogh
" N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir. "
Vincent Van Gogh
Lorsque ma main frémit si la tienne l'effleure,
Quand tu me vois pâlir, femme aux cheveux dorés,
Comme le premier jour, comme la première heure,
Rien qu'en touchant ta robe et ses plis adorés ;
Quand tu vois que les mots me manquent pour te dire
Tout ce dont tu remplis mon sein tumultueux ;
Lorsqu'en me regardant tu sens que ton sourire
M'enivre par degrés et fait briller mes yeux ;
Quand ma voix, sous le feu de ta douce prunelle,
Tremble en ma bouche émue impuissante à parler,
Comme un craintif oiseau tout à coup pris par l'aile
Qui frissonne éperdu sans pouvoir s'envoler ;
Ô bel être créé pour des sphères meilleures,
Dis, après tant de deuils, de désespoirs, d'ennuis,
Et tant d'amers chagrins et tant de tristes heures
Qui souvent font tes jours plus mornes que des nuits ;
Oh ! dis, ne sens-tu pas se lever dans ton âme
L'amour vrai, l'amour pur, adorable lueur,
L'amour, flambeau de l'homme, étoile de la femme,
Mystérieux soleil du monde intérieur !
Ne sens-tu pas, dis-moi, passer sur ta paupière
Le souffle du matin, des ténèbres vainqueur ?
Ne vient-il pas des voix tout bas te dire : espère !
N'entends-tu pas un chant dans l'ombre de ton coeur
Oh ! recueille ce chant, âme blessée et fière !
Cette aube qui se lève en toi, c'est le vrai jour.
Ne crains plus rien ! Dieu fit tes yeux pour la lumière,
Ton âme pour le ciel et ton coeur pour l'amour !
Regarde rayonner sur ton destin moins sombre
Ce soleil de l'amour qui pour jamais te luit,
Qui, même après la mort, brille sorti de l'ombre,
Qui n'a pas de couchant et n'aura pas de nuit !
Victor Hugo.
Un petit jeu aperçu chez Aifelle et auquel Mango a participé.
J'ai tout se suite eu envie de me prêter à l'exercice...
Jouons avec les titres :
Décris-toi : L'Insomniaque. [ Anne-Marie Garat ]
Comment te sens tu ? : La Joie de vivre. [Emile Zola]
Décris où tu vis actuellement : L'Île des gauchers [Alexandre Jardin]
Si tu pouvais aller n'importe où, où irais-tu ? : Ailleurs. [ Henri Michaux]
Ton moyen de transport préféré ?:La prose du Transsibérien [Cendrars]
Ton/ta meilleur(e) ami(e) : Eloge de la Folie. [ Erasme ]
Toi et tes amis, vous êtes ? : Anthologie de l'humour noir. [ André Breton]
Comment est le temps ? : Un Bonheur insoupçonnable. [G.Lustiger]
Ton moment préféré de la journée : Dix heures et demie du soir en été.[Duras]
Qu'est la vie pour toi ? : Un Instant d'abandon [ Philippe Besson ]
Ta peur ? Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi. [ M.Malzieu ]
Quel est le meilleur conseil que tu as à donner?:Indignez-vous ! [ Hessel ]
Pensée du jour : Le Collectionneur d'instants. [ Buchholz ]
Comment aimerais-tu mourir ? : Dans ces bras-là. [ Camille Laurens ]
La condition actuelle de mon âme ? : Je vais bien ne t'en fais pas.[O.Adam]
Alors, blogueur ou pas , qui se lance ?
Ce genre d'album vous accroche l'oeil. Il est là, dans une corbeille chez votre libraire et hop, l'air de rien, il vous happe et vous empêche par je ne sais quelle magie de le reposer en vous contraignant à lui trouver une place dans votre bibliothèque.
Ce bel album est un vrai bijou. Un concentré de magie, de poésie, de petites émotions qui vous caressent le visage et l'esprit et qui vous emportent dans un univers que vous ne voulez plus quitter.
Vous allez suivre Marie au fil des pages, cette petite Marie si proche de sa grand-mère. Jusqu'au jour où... Une chute et un long sommeil. Et une grand-mère plus vraiment comme les autres au réveil.
On tourne chaque page de cet album avec tellement de surprise. On appréciera les petites touches pastel, les couleurs rosées et pâles. On suivra Marie entre les branches et les feuilles des arbres, on frissonnera en découvrant ces pages plus tristes et sombres, on ne restera pas insensibles à ces portraits de personnes âgées si touchantes, là, assises sur un banc. Vous savez, celles que vous croisez au détour d'une rue ou d'un parc et que vous avez envie de photographier, discrètement. Ne cherchez plus après elles... Elles sont ici et n'attendent plus que leur lecteur...
J'avance pour le challenge d'Hérisson
1/20
Un peu de musique parce que c'est à cette chanson que j'aime tant que j'ai pensé en lisant ce texte...
Me voilà, non sans retard pour faire le point sur mon défi Zola commencé en Janvier. Au programme, nous devions lire la Fortune des Rougon pour débuter l'année.
Si certains d'entre vous ont publié des articles, n'hésitez pas à me communiquer les liens.
Je fais la récap' des participants au défi... Si un titre en particulier vous tente, faites-le savoir et rejoignez-nous, même ponctuellement.
Les réguliers ou les ponctuels...
Céline , Stephie , Pimprenelle , Vicim , Kalistina , Marc , Gautier , EliZabeth (en pointillé), Maggie , Lilie (ponctuellement) , Eloah , Izousss.
J'attends de vos nouvelles !
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Janvier: La Fortune des Rougon
Les participants:
Cliquez sur les pseudos pour lire les articles...
Moka (déjà lu donc pas de billet)
Gautier (lu)
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Février: La Curée
Les participants:
Cliquez sur les pseudos pour lire les articles...
Moka
Stephie
Pimprenelle
Gautier
Vicim
Kalistina
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Alors qui nous rejoint pour La Curée ?
Je cède aujourd'hui la place à Paul Eluard pour ce dimanche poétique. Bonne lecture...
L'amoureuse
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.
Paul Éluard
Bonjour à tous,
Je vous invite dans mon coin lecture ce dimanche à passer un instant avec Aragon dont les textes font partie des trésors de la littérature française... Bonne lecture...
Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au cœur des myrtes verts
Sa joue a retrouvé le printemps du repos
O corps sans poids pose dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau
La voilà qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables
Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit
Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble
J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux
Elsa Louis Aragon
En ce dimanche poétique et pour bien débuter l'année, un sublime texte de Gérard de Nerval qui me rappelle mes années de fac... J'avais été particulièrement intriguée par la vie de cet auteur qui a sombré dans la folie.
El Desdichado
Je suis le ténébreux,- la Veuf, - l'inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la tour abolie:
Ma seule Étoile est morte,- et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phoebus...? Lusignan ou Biron?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la Sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron:
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Les Chimères Gérard de Nerval
A l'heure où tous les blogueurs publient leurs voeux, je ne pouvais pas ne pas contribuer à cet événement en cette nouvelle année qui commence.
Je ne vous parlerai pas des bonnes résolutions que nous ne tiendrons pas...
J'éviterai les bilans sur l'année 2010.
En revanche, je vous souhaite à tous de jolis instants auprès des vôtres et de ceux qui font en sorte que votre quotidien soit une collection de beaux moments de complicité... (Se reconnaîtra qui le voudra...)
Je souhaite aussi que 2011 soit à la hauteur de nos envies et ambitions...
Voyages, évasion, rencontres enrichissantes et étonnantes, découvertes livresques, lecture de ces bijoux et trésors littéraires qui vous font vibrer et j'en passe. A chacun d'entre nous d'y trouver son compte...
Au plaisir de vous lire encore et encore...
En ce jeudi des citations, j'ai choisi de partager avec vous un extrait des Jardins de Kyoto de Kate Walbert.
" Et je l'ai laissé partir. J'aurais pu sortir les mains de mon manteau. J'aurais pu l'entourer de mes bras. J'aurais pu les garder autour de lui jusqu'à ce que le train ait quitté la gare. Ça n'aurait pas été difficile. J'aurais pu simplement le retenir, le serrant si fort dans mes bras que personne n'aurait osé le dégager de mon étreinte. "
Jardins de Kyoto de Kate Walbert.