25 juillet 2009
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15:20
Lors de ma dernière sortie en librairie, je n'ai pas pu résister à l'offre estivale des éditions Livre de poche: deux livres achetés, un sac "je ne bronze pas, je lis" (signé Pénélope Bagieu) offert. Oui, vous allez me dire, Moka, ne te cherche pas d'excuses, de toute manière, des livres tu en achètes tout le temps...
Mon choix s'est donc porté sur Le Monde sans les enfants et autres histoires de Claudel. (Après avoir testé il y a quelque temps le monde "sans adulte" à travers l'oeuvre Les Coloriés d'Alexandre Jardin, je me suis dit qu'une version "sans enfant" pouvait avoir son intérêt...)
De plus, la quatrième de couverture était une véritable invitation à lire le livre...
LGF - mars 2008 – 153 pages
"Vingt histoires, à dévorer, à murmurer, à partager. Vingt manières de rire et de s'émouvoir. Vingt prétextes pour penser à ce qu'on l'on oublie et pour voir ce que l'on cache. Vingt chemins pour aller du plus léger au plus sérieux, du plus grave au plus doux. Vingt façons de se souvenir de ce qu'on a été et de rêver à ce que l'on sera. Vingt regards pour saisir le monde, dans sa lumière et ses ombres. Vingt raisons de rester des enfants ou de le redevenir.
Vingt sourires.
Vingt bonheurs.
Vingt battements de coeur."
Une fois rentrée, je n'ai pas laissé ce livre passer par ma PAL...Lu très rapidement, ce fut un moment agréable, mais je l'ai pourtant refermé avec une certaine déception.
Je n'ai pas été emportée par ces contes pour "enfants qui ont beaucoup changé". En effet, dans les contes de Claudel, les rêves et l'innocence n'ont plus vraiment leur place. Les enfants sont désenchantés, ne sont plus surpris par le monde des fées qui ont totalement perdu leurs pouvoirs magiques, sont au chômage et qui, par ailleurs sont tellement maladroites qu'elles ne parviennent même plus à faire apparaître un prince charmant...
Je suis donc loin d'avoir trouvé ces 20 bonheurs et 20 sourires... Loin de là. J'ai trouvé que la part d'ombre est bien trop présente dans ces vingt histoires . Bref, derrière la promesse de bonheur à laquelle on s'attend, on se heurte, trop souvent à mon goût, à un pessimisme et une douce tristesse qui n'ont pas réussi à me séduire... Ce malaise ambiant transparaît en revanche à merveille dans les illustrations de Pierre Koppe, qui a parfaitement saisi l'ambiguité de l'oeuvre de Claudel, dans ses contradictions et ses tensions. Ce livre nous rappelle que le monde d'aujourd'hui ne fait plus toujours rêver, mais lorsqu'il s'agit d'aborder des sujets comme la maltraitance, la mort ou la différence, d'autres textes ont su me toucher différemment. J'ai davantage apprécié les textes poétiques qui viennent s'immiscer entres les contes comme Papa, raconte moi le monde et Jaimé.
D'ailleurs, je vous en laisse un petit extrait...
Je n'ai pas été emportée par ces contes pour "enfants qui ont beaucoup changé". En effet, dans les contes de Claudel, les rêves et l'innocence n'ont plus vraiment leur place. Les enfants sont désenchantés, ne sont plus surpris par le monde des fées qui ont totalement perdu leurs pouvoirs magiques, sont au chômage et qui, par ailleurs sont tellement maladroites qu'elles ne parviennent même plus à faire apparaître un prince charmant...
Je suis donc loin d'avoir trouvé ces 20 bonheurs et 20 sourires... Loin de là. J'ai trouvé que la part d'ombre est bien trop présente dans ces vingt histoires . Bref, derrière la promesse de bonheur à laquelle on s'attend, on se heurte, trop souvent à mon goût, à un pessimisme et une douce tristesse qui n'ont pas réussi à me séduire... Ce malaise ambiant transparaît en revanche à merveille dans les illustrations de Pierre Koppe, qui a parfaitement saisi l'ambiguité de l'oeuvre de Claudel, dans ses contradictions et ses tensions. Ce livre nous rappelle que le monde d'aujourd'hui ne fait plus toujours rêver, mais lorsqu'il s'agit d'aborder des sujets comme la maltraitance, la mort ou la différence, d'autres textes ont su me toucher différemment. J'ai davantage apprécié les textes poétiques qui viennent s'immiscer entres les contes comme Papa, raconte moi le monde et Jaimé.
D'ailleurs, je vous en laisse un petit extrait...
" Dis, Papa, c'est quoi la mort ? "
Une erreur, une maison dans laquelle on s'endort
Un songe un grand oubli
Un vieux malentendu
Un chien très fatigué qui oublie sa douleur en se couchant heureux
Près d'un feu un beau soir.
Une erreur, une maison dans laquelle on s'endort
Un songe un grand oubli
Un vieux malentendu
Un chien très fatigué qui oublie sa douleur en se couchant heureux
Près d'un feu un beau soir.