12 avril 2009
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Ce livre a beaucoup fait parler de lui grâce à Suzanne de Chez les Filles... J'avais également reçu un exemplaire du livre de Paulo Giordano et ce pour mon plus grand plaisir ! Et bien sachez que comme beaucoup d'entre vous, je n'ai vraiment pas été déçue. J'ai terminé ce livre hier et je suis vraiment sous le charme de cet auteur ! (Non, non rien à voir avec la jolie photo que certaines vont même jusqu'à insérer dans leurs articles ! ) Vous pouvez retrouver d'autres regards chez Neph, Pimprenelle, et Stephie, sur Fabula Bovarya, ou Cuneipage et bien d'autres...
Lorsque vous lisez les deux premiers chapitres de ce livre, vous avez l'impression de commencer les nouvelles d'un recueil. Dès le premier texte, le ton est donné.
La première histoire s'achève à peine que le lecteur est troublé, mal à l'aise. Et il faut pourtant lire le second texte qui renouvelle cette curieuse sensation.
Et puis au fil des pages, nous nous apercevons que les deux destins brisés des personnages vont finalement être liés le temps d'un roman.
Alice anorexique et Mattia surdoué ont des blessures qu'il est impossible de guérir, qu'il faudra porter et assumer quels que soient leurs choix.
Et il faudra aussi prendre en compte un théorème scientifique pour le moins déterminant :
"Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair."
Oui, raconté de cette manière, je doute que les foules se déchaînent... Mais l'aspect scientifique n'est qu'un fil rouge dans l'histoire des personnages.
J'ai été littéralement séduite par ce livre. Agréable à lire, l'histoire vous emporte dès les premières pages et il devient difficile de quitter Alice et Mattia. Les personnages sont cruellement attachants même si l'auteur prend ses distances avec eux , et non sans froideur.
Ces deux personnes, loin d'être épargnées par la vie, sont bouleversantes dans leur incapacité à communiquer, à aller de l'avant malgré les opportunités qui s'offrent à elles, conséquence directe d'un passé trop lourd à supporter. Cette solitude énigmatique évoquée dans le titre mathématique est un peu leur raison d'être. Elle contaminera même les personnages qui entreront respectivement dans leurs univers, ce que Paulo Giordano dépeint d'ailleurs avec brio.
Un très bon moment de lecture, une grande envie de découvrir ses futurs romans...
Belle lecture à vous !
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Romans
8 avril 2009
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L'histoire de ce livre, c'est d'abord un coup de coeur pour la couverture. Je l'ai repéré sur le blog de Stephie et l'article élogieux qu'elle en avait fait m'a tout de suite donné envie de le lire. Et puis Pimprenelle s'est lancée et a également été conquise. Résultat, je suis allée faire un tour chez mon libraire et suis repartie avec un livre de plus sur ma PAL.
Alors d'un point de vue strictement matériel, je confirme, ce livre est tout simplement superbe ! Certes, la couverture attire l'oeil mais l'ensemble du livre est illustré dans le même esprit, par petites touches sous forme de clin d'oeil.
( Holstein et ses petites pattes boueuses qui s'invitent sur les pages blanches...)
Côté lecture, disons que la mise en route fut difficile. J'attendais beaucoup de ce livre or il m'a fallu un certain temps pour m'habituer aux choix narratifs de l'auteur.
L'histoire est annotée de manière très très riche à la fin de chaque chapitre. Cela m'a un peu fait perdre le fil de l'histoire et m'a parfois donné envie de mettre ce livre de côté...
Mais quelquechose faisait que je ne parvenais pas à abandonner ce livre, (j'ai même fini par être déçue de l'avoir terminé.)
L'histoire semble légère, comme d'anodines anecdotes, et progressivement, les thèmes abordés deviennent de plus en plus touchants, voire bouleversants. (Je pense ici à Paul et sa grand-mère...)
Bref, ce livre n'est pas sans m'évoquer le film Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, dans ces "petits riens" racontés, les petits rituels obsessionnels de Mathilda et les réflexions sur le bonheur. (Quant au fil rouge de l'histoire et du fameux "livre des questions" quelle jolie idée !) Je ne regrette qu'une chose, ne pas avoir accroché plus tôt parce que ce livre est un petit trésor !
Un petit avant-goût...
"Mr.Grinberg était sous le charme des livres. Chacun d'eux était un monde nouveau, inconnu. Un monde fourmillant d'êtres, d'histoires, d'aventures et de légendes. Un monde dans lequel il fallait plonger, se laisser emporter, pour atteindre la vie mystérieuse qui palpite entre les pages. Il avait compris cela très tôt. Pourquoi se contenter de soi quand on pouvait être Tom Sawyer, un prince, un mendiant ou l'empereur de Lilliput? "
"Mathilda ne se contentait pas de faire appel au "Petit Rabbijésusmarieallahboudhamondieu", elle avait aussi recours à tout un tas d'autres méthodes très pratiques. Avant une interrogation écrite, par exemple, elle évitait de marcher sur les joints des dalles qui pavaient le trottoir du collège et s'appliquait à poser le pied bien au milieu"
" Il avait tant de questions. Tant de questions. Un jour c'était un peu avant la mort de sa grand-mère, Paul était allé la voir à l'hôpital. Ce n'était pas la dernière fois qu'il l'avait vue et, pourtant, c'est cette visite qui était restée gravée dans sa mémoire. Elle dormait. Depuis peu, elle dormait de plus en plus souvent. Il s'assit auprès d'elle sans faire de bruit et dut s'assoupir lui aussi. Quand il se réveilla en sursaut, elle avait ouvert les yeux et l'observait. Il se leva pour lui porter à boire et, soutenant sa tête sentant alors combien elle était devenue faible et maigre, il se mit à pleurer. [...] Il dut quitter la chambre et elle lui adressa un signe de la main."
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Romans
6 avril 2009
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Neph, Stephie et Pimprenelle, après vos petits messages pour prendre des nouvelles de mes lectures, je poste enfin un nouvel article ! Me voilà effectivement de retour après un long silence. Je vais essayer d'être plus régulière dans mes publications, c'est promis !
Quel lecteur n'a pas un jour eu envie de goûter aux chefs d'oeuvres de la littérature russe ? Mais quel lecteur n'a pas remis ce choix à plus tard, face à longueur de ces monuments !? Alors, comme ma PAL est plus qu'imposante, je me suis dit que ce petit folio serait une bonne alternative en attendant que je retrouve du temps pour plonger dans les grandes fresques de Tolstoï ou Dostoïevski...
Nicolaï Stepanovitch est professeur d'université. Enseigner, se retrouver face à ses étudiants est la chose qui lui procure le plus de plaisir. Sa vie personnelle est un véritable chaos et il ne trouve plus de forces pour subir le quotidien auprès d'une femme qu'il ne désire plus.
Heureusement, il y a Katia. Il l'a vue grandir et devenir une femme séduisante . Il aime passer du temps auprès d'elle, il se confie sans fard. Il devra néanmoins accepter qu'elle lui ouvre les yeux sur la vie qu'il mène, sur le combat qu'il devra mener. Il devra également accepter sa franchise, la virulence de ses propos.
L'un deviendra l'échappatoire de l'autre jusqu'au jour où...
Dans ce récit à la première personne, la mort, les désillusions, le désespoir sont des fantômes qui hantent les personnages. L'espoir n'a pas vraiment sa place, même s'il essaie tant bien que mal d'exister et de s'imposer.
Il ne faut pas s'attendre en lisant ce livre à un "texte clos". Le lecteur "passe" dans la vie de Nicolaï et subit comme lui ses souffrances et ses désillusions.
Le texte de Tchekhov nous invite à réfléchir sur le désir, la place du bonheur, la mort et la famille.
Ce texte m'a plu sans pour autant déchainer les passions. J'ai été touchée par ce livre, et j'avoue que certains passages sont vraiment troublants et donnent à réfléchir...
Bref, une histoire pas si banale....
Un avant-goût...
"Je sens que je ne puis plus voir ma lampe, mes livres, les ombres sur le parquet, que je ne puis plus entendre les voix qui résonnent dans le salon. Une force inconnue et incompréhensible me pousse brutalement dehors."
"On dit que les philosophes et les vrais sages sont indifférents. C'est faux. L'indifférence est une paralysie de l'âme, une mort anticipée."
Belle lecture !
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Romans
19 mars 2009
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J'avais promis de publier les photos des livres achetés et je laisse le temps passer... Alors voilà ma PAL "salon du livre 2009", vous noterez que j'ai été plutôt raisonnable car j'aurais pu dévaliser les différentes maisons d'éditions... Mais je préfère préserver le moral de Mr.Moka qui ne sait plus où donner de la tête avec tous les livres qui envahissent l'appartement...
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Evénements
16 mars 2009
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13:55
Voilà, j'y suis allée ! (Depuis le temps que j'avais envie de passer ma journée là-bas !)
J'ai vraiment passé un excellent moment, riche en découvertes, rencontres, retrouvailles et gaffes en tout genre (Si Leil' a un dossier parking sur Stephie, Camille à un dossier blouson sur moi...) Je prolonge donc le plaisir que j'ai eu avec cet article...
Le salon du livre c'est donc avant tout...
Des rencontres....
Je ne prends que rarement, voire jamais le train. Or j'ai eu le plaisir de rencontrer Lucile, qui attendait comme moi avec impatience de se rendre au salon. C'est en voyant son sac plein de livres que j'ai engagé la conversation sur le banc de la gare... Nous avons donc fait connaissance et trouvé que nous avions pas mal de points communs littéraires... Nous avons papoté blog, site internet, lectures et auteurs... De fil en aiguille, elle m'a parlé d'un beau projet monté depuis quelque temps : un magazine publié sur internet (abonnement gratuit par mail) qui s'adresse aux ados (et aux plus grands) et qui parle des livres. Quelle idée n'est-ce pas !?
Alors, Lucile, je suis allée faire un petit tour sur votre site et comme promis je parle un peu de toi ici...
Ensuite, autre beau moment du salon, c'est ma rencontre avec deux blogueuses, Stephie, du blog Mille et une pages et Leïloona de Bric à Book. Je connaissais Leil' à travers son fabuleux blog et Stephie sur un forum. Rencontre trop courte évidemment, j'aurais bien pris plus de temps pour parler bouquins et autres avec ces deux filles très agréables. Bref, j'espère qu'il y aura une prochaine fois... Pour les absents (K-ro, Patie, Swoop...) ou Neph qui y est allée le Samedi, ce n'est que partie remise...
Des allées pleines de monde...
Un dimanche au salon a quelque chose du véritable périple. Se faufiler à travers la foule (je m'attendais cependant à pire...), gérer la liste des dédicaces et les horaires (merci le petit calepin de Camille), files d'attente, épaules complètement explosées à cause des livres qui s'empilent dans les sacs...
Des séances de dédicaces...
Si le salon est une sorte de librairie gigantesque, c'est bien évidemment l'occasion de rencontrer les auteurs et d'échanger quelques mots avec eux. Parfois avec plus ou moins d'aisance, de timidité ou de réserve... (C'est toujours impressionnant de rencontrer les écrivains qu'on admire, de trouver les mots justes en évitant le "j'aime beaucoup ce que vous faites.")
J'ai donc eu le plaisir de rencontrer:
Philippe BESSON.
Déjà rencontré à plusieurs reprises lors de séances débats ou de dédicaces, c'est toujours avec beaucoup de plaisir que je pars à sa rencontre. C'est un homme très attentif à l'égard de ses lecteurs, avec beaucoup d'humour et de charme, ce qui entre nous, est d'autant plus agréable. Il présentait son nouveau livre :
Patrick RAMBAUD
C'est un des derniers auteurs que j'ai pu rencontrer ce jour-là. Je l'ai découvert grâce à Stephie qui avait adoré son livre Chronique du règne de Nicolas Ier. Il fait maintenant partie de ma PAL, avec une petite dédicace...
Frédérique DEGHELT
Je l'ai connue en lisant La Vie d'une autre, que j'avais beaucoup aimé (la couverture de la version poche est un petit bijou !)
Son dernier livre, La grand-mère de Jade m'a donné envie de poursuivre mon chemin avec elle.
C'est une femme charmante, souriante et particulièremet agréable. Nous avons passé un peu de temps à discuter et j'ai vraiment apprécié ce moment.
Didier van CAUWELAERT
Auteur de mon adolescence, j'ai eu ma période Cauwelaert, je dévorais ses livres lorsque j'étais au lycée. Puis, je suis passée à autre chose et la fac m'a fait délaisser un peu les auteurs contemporains au profit des classiques. Tombée par hasard sur sa séance de dédicaces, j'ai donc sauté sur l'occasion de rencontrer l'auteur d' Un aller simple (prix Goncourt 1994 ), de La Demi-pensionnaire ou de L'Education d'une fée.
Philippe DELERM.
Si ce Monsieur a un fils talentueux, (Camille ne dira pas le contraire.), ses livres sont toujours très plaisants à lire.
J'ai découvert La Première gorgée de bière lorque j'étais au lycée et nombreux sont ses livres dans ma bibliothèque.
Encore un très bon moment, un vrai échange et pas une simple dédicace (Et puis il a vraiment apprécié et arboré fièrement le badge "Je lis la Princesse de Clèves" que Camille lui a offert.
Tzvetan TODOROV
Alors TODOROV c'est avant tout un grand souvenir de fac avec le fameux ouvrage Introduction à la littérature fantastique fiché sur les bancs de la BU ou de l'amphi Mallet. C'est aussi La littérature en péril que Camille m'a offert lorsque j'ai eu mon CAPES...
Bref, un grand monsieur pour moi et donc un grand moment que de le rencontrer lors de ce salon.
Des personnalités croisées...
Politiques, écrivains (qu'on se contente parfois d'observer pour éviter tout conflit avec notre banquier) , humouristes, dessinateurs, le salon du livre est un véritable rendez-vous et réunit de multiples personnalités.
Bernard Pivot Yasmina Khadra Jean d'Ormesson
Ségolène Royal Oliver Adam
Richard Bohringer Gilles Jacob Anne Roumanoff
Voilà pour le reportage sur le salon ! Maintenant, j'ai de quoi occuper mes prochaines semaines côté lecture...Parce qu'une journée au salon, c'est aussi une PAL qui augmente! (Article à venir à ce sujet...)
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Evénements
15 mars 2009
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Pendant que vous lisez cet article, j'arpente les allées du salon en essayant de ne pas trop céder à la tentation d'augmenter généreusement ma PAL... Je suis ravie de pouvoir partager ce moment avec ma complice Camille. Nous avions découvert avec plaisir le Salon du Livre Jeunesse de Montreuil et nous nous étions promis ce jour-là de programmer notre prochaine sortie pour LE salon parisien. C'est chose faite !
La liste des écrivains présents aujourd'hui est longue et je pense que nous allons passer un excellent moment...
Et en plus, si tout se passe comme prévu, je vais rencontrer quelques blogueuses que j'apprécie particulièrement... Vous en saurez bientôt un peu plus...
Alors à très vite pour un article "reportage" autour de cette folle journée... !
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Evénements
13 mars 2009
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Je découvre depuis peu la littérature jeunesse (il a bien fallu que je m'y mette avec ma profession.) et mes connaissances à ce sujet se limitaient à la lecture d'Harry Potter et à quelques souvenirs d'ado avec les oeuvres de Roald Dahl. J'ai donc eu l'occasion de travailler avec mes sixièmes sur L'Oeil d'Horus d'Alain Surget. Ce livre est le premier d'une trilogie et invite le lecteur à suivre les aventures du jeune Menî, fils du Pharaon Antaref. Menî, par son statut, est destiné au trône mais sans pour autant se montrer concerné par cette fonction difficile qui l'attend. Il est maladroit, rêveur et distrait et cette attitude désole son père qui le contraint à prendre la route pour gagner en maturité et devenir un homme. Pour cela, il devra affronter les redoutables divinités égyptiennes (Sobek, Seth...) Ce roman s'inscrit donc dans la lignée des romans d'initiation, nous accompagnons le jeune Menî à travers ses mésaventures et les épreuves auxquelles il sera confronté. Au bout de ce périple, Menî aura grandi, découvert Thouyi, jeune voleuse rencontrée sur sa route, et accompli des exploits qui feront de lui un être riche en expérience et aux qualités dignes des plus grands. Bon je ne vais pas me ruer sur les autres volets de la trilogie, l'histoire est gentillette, se lit assez aisément et propose un thème plaisant sur fond historique. Mes élèves , intrigués par le destin des personnages principaux m'ont posé beaucoup de questions sur les autres tomes et sur la suite des aventures de Thouyi et Menî. (En effet , la fin est plutôt ouverte...) Cela m'amènera donc sûrement à parcourir les livres suivants mais sans en faire ma priorité.
Concernant son étude en classe, j'avoue que je ne suis pas toujours très motivée à l'idée de travailler sur ce texte (mais rien n'y paraît et les élèves accrochent alors bon...). Néanmoins, il reste assez intéressant pour travailler l'approche de la description et pour expliquer l'évolution du personnage dans le roman d'apprentissage.
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Albums
10 mars 2009
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Un livre qui parle des livres et des petites manies des lecteurs ne pouvait qu'attirer mon attention. C'est en passant le week-end du côté de Nancy avec Mr.Moka que j'ai aperçu ce bouquin dans une librairie près de la Place Stanislas. Il était déjà tard, la librairie fermée, je n'ai pas pu résister et j'y suis retournée le lendemain pour faire quelques achats... Jacques Bonnet est un passionné de littérature et des livres. Il les aime et peut en parler des heures. Ce livre rend donc compte de son rapport aux livres et essaie de répondre à certaines questions qui font évidemment sourire ceux qui partagent sa passion : "Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? " Il passe en revue tout un tas de "problèmes" ou de questions qui se posent à un lecteur "bibliomane": le classement de sa bibliothèque, la gestion des quantités astronomiques de livres quand on a un petit appartement, la nécessité de posséder les livres, le regard impressionné des personnes observant sa bibliothèque et la fatidique question "Mais, vous les avez tous lus?. Mais ce livre ne se résume pas à ces quelques réflexions, il regorge de références de livres ayant la lecture pour thème fondamental. Il cite à de multiples reprises le livre d'Alberto Manguel Une Bibliothèque, la nuit. Il évoque le Pierre Bayard Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ? et relate quelques anecdotes autour de célèbres bibliomanes. J'ai également particulièrement apprécié les petites citations autour de la lecture qui viennent ouvrir chaque chapitre. La seule faille de ce livre est que les nombreuses références sont parfois excessives et transforment certains chapitres en "pseudo bibliographies" voire en listes, ce qui lasse de temps à autre. Certains chapitres valent vraiment la peine d'être lus car nous nous retrouvons souvent à travers eux, d'autres hélas, ennuient indéniablement.
Ce livre, je l'ai lu un crayon à la main et n'ai pu m'empêcher de sourire et de répéter maintes fois "ah oui c'est tout à fait moi ça". Nombreux sont les passages que j'ai aimé lire, souligner et dans lesquels je me suis reconnue.
Enfin, j'ai acheté (ou plutôt Mr.Moka m'a offert) ce jour-là un peu par hasard, le livre d'Alberto Manguel.: Une Bibliothèque, la nuit. Il a notamment écrit Une Histoire de la lecture qui m'attend dans ma bibliothèque et dont j'ai entendu beaucoup de bien.
En faisant quelques recherche sur le thème de la lecture dans les livres, j'ai également vu citer à plusieurs reprises le livre d'Annie François Bouquiner qui figure d'ores et déjà sur ma PAL ! Bref, encore plein de belles découvertes autour d'un thème qui nous est si cher...
Belle lecture !
9 mars 2009
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Depuis la sortie du film, la nouvelle de Fitzgerald a retrouvé une seconde vie et un grand nombre de lecteurs . Exceptionnellement, je suis allée voir le film avant même de découvrir la nouvelle, chose qui n'est pas vraiment dans mes habitudes. J'ai eu très envie de la lire dans la mesure où les avis se rejoignaient autour du même refrain : elle n'a vraiment rien à voir avec le film... ! Cela m'intriguait et j'ai donc pu découvrir le texte à l'origine du film qui m'a bouleversée. En effet, si le film s'inspire de la curieuse histoire de Benjamin Button -doit-on le rappeler- cet enfant qui voit le jour sous les traits d'un vieillard à l'aube de la mort, et qui va rajeunir au fil du temps, il approfondit considérablement les pistes lancées par la nouvelle de Fitzgerald, qui en peu de pages, propose un texte à la thématique intéressante et non moins curieuse. Cependant, la nouvelle aurait gagné en qualité et en profondeur à être développée, enrichie. Si elle reste agréable à lire, elle ne m'a pas autant touchée que le film qui a su s'inspirer du texte pour créer une autre oeuvre bien plus profonde et bouleversante. Ce qui m'a manqué dans la nouvelle et qui est omniprésent dans le film c'est ce rapport aux autres et ces relations intenses qui unissent les personnages. Qu'il s'agisse du rapport au père, aux parents adoptifs (dans le film) , à la femme aimée... Seuls quelques passages effleurent cette idée, notamment dans ce passage que j'ai particulièrement aimé: cet instant de complicité entre Benjamin et son grand-père. " Quand l'hostilité initiale de son grand-père se fut résorbée, Benjamin et ce vieux monsieur prirent grand plaisir à leur compagnie réciproque. Ces deux êtres d'âge et d'expérience si différents passaient des heures ensemble comme de vieux copains, à commenter de façon inlassable et monotone le lent déroulement des jours." En bref, si les deux supports ont peu de choses en commun, il est à mon avis intéressant de lire la nouvelle, ne serait-ce que pour apprécier mieux encore le film... Enfin je voulais saluer la formidable prestation de Brad Pitt et de la sublime Cate Blanchett qui réalisent ici une véritable performance, un moment magnifique que je vous conseille vivement... Belle lecture !
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Romans
8 mars 2009
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Les nouvelles publications de Besson ont toujours un goût d'inattendu. Je ne sais jamais exactement quand elles doivent paraître mais j'ai toujours le même sourire quand j'aperçois le dernier livre parmi les nouveautés de mon libraire. Sans même regarder l'auteur ou le titre, je sais immédiatement à qui attribuer le fameux ouvrage, les couvertures de Besson ayant "ce petit quelquechose" de particulier. Ici, Besson retrouve Hopper, peintre qu'il avait choisi pour certains livres que les fidèles lecteurs connaissent (L'arrière saison, Un instant d'abandon.).
Nous retrouvons donc l'univers américain bessonien mais pas où nous l'avions quitté dans Un homme accidentel. Nous voilà plongés dans l'Amérique des années 50 à 70, entre la Louisiane et le Mississipi. Cette Amérique fascinante, celle de Marilyn, Martin Luther King mais également cette Amérique plus sombre du Ku Klux Klan , de l'assassinat de Kennedy... Deux garçons, Thomas et Paul vont grandir ensemble et s'aimer comme des frères, sans aucun secret l'un pour l'autre, toujours là, l'un pour l'autre. Une de ces amitiés inconditionnelles et sans faille comme on aime les dépeindre en littérature.
Et pourtant.. C'est souvent ce que l'on assure être indestructible qui se révèle être plus fragile qu'on ne l'imaginait... Une fois de plus Besson aborde le thème indémodable du triangle amoureux tout en essayant d'analyser au mieux les sentiments qui bouleversent les personnages. Néanmoins, je trouve que ce triangle a peu d'envergure et qu'il s'efface considérablement derrière le duo ambigu que forment Paul et Thomas.
Philippe Besson est un auteur que j'apprécie particulièrement, que je lis depuis longtemps et que j'ai eu l'occasion de rencontrer à plusieurs reprises (pour mon plus grand plaisir) lors de séances de débats/dédicaces. J'aime sa manière de traiter les relations humaines, les liens très forts (amoureux, fraternels, amicaux...) qui nous unissent à l'autre... C'est un thème fondamental dans son Oeuvre.
Or, dans ce dernier livre, je n'ai pas vraiment été séduite par l'histoire. Dès le départ, on devine dans ses grandes lignes quelle sera l'issue de ce trio et malgré les tentatives de Besson pour laisser planer un certain mystère en suscitant notre curiosité, je n'ai pas accroché.
Néanmoins, certains passages en valent vraiment la peine. La toile de fond américaine offre à ce roman un cadre formidable et nous voyageons grâce au narrateur. Besson sublime l'Amérique et rend parfaitement compte de son admiration pour elle. De plus, il construit son histoire sur une durée particulièrement longue (plusieurs dizaines d'années.) ce qui offre un regard sur certains événements qui ont marqué l'histoire des USA. De ce point de vue, le roman vaut le détour, vraiment.
Je ne vous encourage pas à commencer par ce livre pour découvrir Besson. Je ne saurais que trop vous recommander son magnifique Jours fragiles, et, pourquoi ne pas y revenir plus tard, après avoir découvert certains textes à mon avis plus touchants et un peu moins "prévisibles" que celui-ci.
Pour finir quelques Hopper, que j'aime particulièrement...
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Littérature française