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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 06:30

Entre-le-petit-Chaperon-rouge-et-moi-cest-fini-Katarina-Maz.jpgPour ceux et celles qui ont lu Mazetti, ce titre a dû vous rappeler un autre livre dans la même veine. C'est en effet, la suite du premier opus intitulé Entre Dieu et moi, c'est fini que j'avais eu l'occasion de lire grâce à ma copine Marion du blog Twenty three peonies.

Nous retrouvons donc Linnea, toujours hantée par le souvenir de Pia, son amie qui a mis fin à ses jours. Linnea n'a pas vraiment changé. Elle est toujours un peu à l'écart et observe beaucoup le monde qui l'entoure. Les grandes questions existentielles d'une jeune fille de son âge sont de mise et la demoiselle nous livre une fois de plus les interrogations qui rythment sa vie, questions dont elle attend tant de réponses et d'explications. Linnea a fait de nouvelles rencontres et passe un peu plus de temps  avec Malin et Madeline, deux demoiselles assez surprenantes. L'une est cleptomane et l'autre ne jure que par le monde de l'ésotérisme. C'est souvent sans concession que Linnéa pose son regard sur elles. Et puis arrive le jour où sa grand-mère lui offre une certaine somme d'argent, avant de partir faire un long voyage (peut-être le dernier de son existence comme elle tient à lui préciser...) Elle ne lui demande qu'une seule chose : l'utiliser pour quelque chose d'important, et ne pas la gâcher dans des futilités. 

Après quelques événements dignes d'un grand passage à vide d'adolescent, Linnea décide de fuir son quotidien, sa famille... Elle ne fera pas les choses à moitié puisqu'elle se retrouvera avec un billet pour Los Angeles dans les mains. Sa fugue lointaine sera également due à une curieuse rencontre avec un certain Mark dont elle ne sait rien, si ce n'est qu'il est "le garçon le plus craquant qu'elle n'ait jamais vu." C'est d'ailleurs à partir de cette fugue que le livre devient palpitant. Oui, il faut dire que le début de ma lecture fut assez décevant par rapport au premier opus. Je n'avais pas l'impression de découvrir Linnea sous un nouvel angle, l'histoire s'embourbait dans une curieuse lenteur et l'ennui me gagnait. Sauf que mes copines Nathalie et Marion m'ont vivement encouragée à dépasser cette première impression (oui, celle que je n'ai jamais surmontée en lisant les cent premières pages de Millenium) en m'assurant que la suite en valait la peine. Et effectivement, les errances de Linnea à Los Angeles furent savoureuses. Tout d'abord parce qu'elle nous offre un regard sur les coulisses d'une ville que l'on se représente tous assez bien, (remercions notre addiction aux séries américaines), mais aussi pour sa capacité à faire face à une situation à laquelle elle n'avait pas songé une seule seconde.

Me voilà donc prête à lire, malgré mes premières réserves sur ce deuxième tome, la suite des aventures de la jeune suédoise qui sortiront chez Babel à l'automne 2011.

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 07:00

Voyage dans le passéJe ne connaissais pas l'existence de ce titre de Zweig. Il a suffi de quelques textos avec mon amie Marion du blog Tweenty-three peonies, quelques citations chuchotées pour me rendre à l'évidence : il me fallait lire ce livre. Et vite. Je l'ai aussitôt commandé mais ne l'ai finalement lu que ce mois-ci (il m'attend sur ma PAL depuis Mai je crois.)

" Qu'y a-t-il de plus sûr en ce monde que ta parole ? "

Louis est un jeune homme qui va se mettre au service d'un homme riche et puissant, mais malade. Cette personne n'a en réalité d'autre ambition que de faire de Louis son confident et homme de confiance afin de le former pour qu'il puisse être son successeur. Après bien des hésitations, il finit par s'installer chez lui dans une maison de grand standing, dont l'étalage de richesse le dégoûte d'abord. Son installation repose sur une promesse faite à la femme du mourant : une promesse de franchise. En effet , cette dernière ressent bien que le fait de s'installer auprès d'eux vient quelque peu entraver la liberté de Louis. Elle lui demande alors qu'il se manifeste si quoi que ce soit le met mal à l'aise. Louis est aussitôt charmé par cette femme qui semble lire en lui. Leurs regards se croisent et le désir fait son oeuvre après quelque temps passé dans la vieille demeure. D'abord profondément platonique, la passion va s'imiscer  entre les deux êtres, va les piquer juste là où il faut. Les premiers tourments seront de mise. Et viendra le jour où une grande opportunité sera offerte à Louis : partir à l'autre bout du monde pour les affaires. Unique homme de confiance de l'époux fragile, il est le seul à pouvoir assumer cette mission de quelques mois. Les amants vont devoir faire face à la pire épreuve de leur courte passion : se quitter, se séparer à l'aube d'une belle histoire, quand leur amour en est encore aux premiers émois.

" Les dix jours qui les séparaient du départ, ils les passèrent dans un état de continuelle et grisante frénésie. La soudaine explosion des sentiments qu'ils s'étaient avoués, par l'immense puissance de son souffle, avait fait voler en éclats toutes les digues et les barrières, toutes les convenances et les précautions.[...]Ils se contentaient à chaque fois d'attraper au vol des secondes, des secondes vibrantes, clandestines, guettées par le danger; ce n'était que des mains, des lèvres, des regards, d'un baiser avidement dérobé, qu'ils parvenaient furtivement à se rapprocher, et la présence voluptueuse de l'autre, grisé lui-même, les grisait."

Une seconde promesse, un second pacte se noue alors : elle sera là pour lui à son retour, lui promettant un amour intact, un amour inconditionnel. Mais la guerre éclate. Les mois initialement prévus pour ce voyage se changent en de longues années. Neuf ans plus tard, Louis revient. C'est l'heure des retrouvailles tant attendues et la jeune femme est au rendez-vous.

"Temps impuissant, se dit-il, impuissance du temps face à nos sentiments: cela fait neuf ans et pas une inflexion de sa voix n'a changé, pas un nerf de mon corps ne l'écoute différemment. Rien n'est perdu, rien n'est révolu, sa présence est, comme autrefois, tout un ravissement."

"Un souvenir était là auquel il ne voulait pas toucher, qu'il ne voulait pas se rappeler, cette heure du dernier adieu, l'heure sur le quai de la même ville où il l'avait attendue aujourd'hui, le coeur dilaté. Non, au loin tout ceci, au diable tout cela, ne plus y penser, c'était trop affreux."

L'intrigue s'articule autour de ces retrouvailles.  Zweig soulève ici la question des sentiments qui s'estompent, perdurent pleinement ou s'évanouissent avec le temps, la distance, l'absence. Le temps et la passion ne font d'eux que des fantômes, perdus dans une profonde nostalgie. Nostalgie des premiers émois, des douces heures passées l'un auprès de l'autre, instants parfois difficiles à retrouver...

"Dans le vieux parc solitaire et glacé / Deux spectres cherchent le passé" Verlaine

Marion m'avait prévenue... Comment ne pas aimer ce livre ? Encore une fois, je suis charmée par le talent de Zweig et la sensibilité de sa plume. Le thème me parle et la tentation de l'identification est bien présente au fil des pages, entre les lignes. Je suis assez contente d'avoir attendu quelques mois avant de découvrir ce texte qui est à mes yeux encore plus envoûtant que  Lettre d'une inconnue . J'ai aimé retrouver le Zweig qui excelle dans la peinture des tourments de l'esprit amoureux et qui se plaît à donner une grande profondeur "psychologique" à ses personnages, qui, un peu trop souvent, se perdent dans leurs obsessions. Je compte bien évidemment poursuivre ma découverte de son Oeuvre puisque bien des titres m'attendent encore sur ma  PAL.

 

Ma PALAu passage, vous remarquerez qu'un onglet  Voyage au bout de ma PAL apparaît au-dessus des articles et dans la rubrique "Ma Bibliothèque". J'ai commencé à lister les livres que je dois lire (et nombreux sont ceux qui s'entassent...). Si une lecture commune vous fait envie, vous savez comment me joindre !

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 11:00

DSCF5667-pola.jpg Voilà un titre qui fait beaucoup parler de lui sur la blogosphère... Il fallait donc impérativement que je me fasse un avis d'autant que la couverture choisie pour ce titre était une belle invitation à la lecture... 

 Mia partage sa vie avec Boris depuis plus de trente ans déjà. Boris aime Mia, mais aime également cette collègue française de laboratoire où il travaille. Boris papillonne, alors Mia, à la fois blessée et en colère prend la décision de s’éloigner de cet homme qu’elle aime follement mais dont elle ne supporte pas la liaison avec cette femme bien plus jeune qu’elle.

« Quelque temps après qu’il eut prononcé le mot pause, je devins folle et atterris à l’hôpital. Il n’avait pas dit : je ne veux plus jamais te revoir, ni : c’est fini, mais après trente années de mariage, pause suffit à faire de moi une folle furieuse dont les pensées explosaient, ricochaient et s’entrechoquaient comme des grains de popcorn dans un four à micro-ondes. […] La pause était française, elle avait des cheveux châtains plats mais brillants, des seins éloquents qui étaient authentiques, d’étroites lunettes rectangulaires et une belle intelligence. Elle était jeune bien entendu, de vingt ans plus jeune que moi, et j’ai dans l’idée que Boris avait convoité quelque temps sa collègue avant de donner l’assaut à ses régions éloquentes. »

Mia se retrouve donc en partance pour le village où vit sa mère. Elle projette de diriger un atelier d’écriture poétique auprès de quelques adolescentes et se retrouve entourée des amies de sa mère, au milieu des problèmes d’arthrose, de perte de mémoire et de cette nostalgie propre aux personnes âgées. C’est donc comme le titre du livre l’indique un été « sans les hommes » qui se profile. Sans Boris, qui s’intéresse à « l’anatomie française », sans les maris de nos octogénaires, veuves depuis bien longtemps.

Toute la narration est prise en charge par Mia, qui fait de ce livre une sorte de tremplin dans le passé. Notre héroïne mènera alors tout un travail d’introspection qui la conduira à revenir sur différents moments de sa vie. Elle utilisera l’écriture comme vecteur premier de ses souvenirs, revenant tour à tour sur les hommes qu’elle a aimés, désirés. Elle tiendra ce petit carnet d’expériences sexuelles, s’adonnera à l’écriture poétique qu’elle chérit tant, trouvera un nouveau souffle auprès de ces jeunes femmes en devenir qu’elle essaiera, d’une manière ou d’une autre, de faire jouer avec les mots.

Mais cet été sans présence masculine est à mes yeux une fausse annonce. Boris n’est pas là certes, mais il est omniprésent dans les pensées de cette femme trompée. Est-il auprès d’elle à l’heure actuelle ? Comment peut-il laisser derrière lui une histoire comme la leur ? Des questions légitimes qui conduiront Mia à revenir sur des moments douloureux de leur histoire. Suicide, trahisons, souffrances. A ces questionnements plus personnels s’ajouteront des interrogations d’ordre intellectuel. Nombreuses seront les références littéraires auxquelles Mia fera allusion. Jane Austen occupera une place de choix dans le cœur de Mia et des vieilles voisines qui se réunissent dans leur club de lecture. Et puis il aura ces mails étranges qu’elle ne cesse de recevoir, qu’elle ignore d’abord, avant d’entretenir une correspondance philosophique avec son "corbeau".

J’étais vraiment impatiente de lire ce livre qui m’attendait depuis longtemps. Les premiers instants de lecture furent pour moi une déception. J’attendais quelque chose, sans vraiment savoir de quoi il s’agissait et rien ne se passait. Mia apparaît comme une femme très forte, d’une grande intelligence et cette héroïne, dans ses blessures et ses questionnements me touchait. Mais rien. Jusqu’à ce passage :

« Bientôt, dites-vous, nous allons atteindre un col ou un carrefour. Il y aura de l’ACTION. Il y aura davantage que la personnification d’un pénis vieillissant. […] Je vous promets que tel est le cas. Quelque chose mijote, oh oui il y a un frichti de sorcières qui mijote. […] Mais avant d’en arriver là, je veux vous dire, Gentil Lecteur, que si vous êtes ici avec moi maintenant sur cette page, je veux dire : si vous avez atteint ce paragraphe, si vous n’avez pas renoncé [ce que j’étais en train de faire], ne m’avez pas envoyée, moi Mia, valdinguer à l’autre bout de la pièce, […] je voudrais tendre mes bras vers vous et vous couvrir de baisers. […] Je voulais juste que vous le sachiez. »

Et en effet, peu après, sans véritable explication, l’histoire prend plus d’ampleur. Mia sort un peu de ses périodes réflexives pour mieux s’investir et s’ouvrir aux autres. A ses élèves d’abord. A une de ses voisines ensuite. De belles amitiés naissent, de beaux instants sont partagés. J’ai tellement aimé cet après-midi durant lequel la vieille Abigaël lui parle de son secret, de ses « Amusements ». Et enfin, j’ai vraiment été touchée par cette manière si belle de décrire ces personnes vieillissantes. Sans sombrer dans le cliché, sans céder au pathétique. Les portraits de ces vieilles femmes, ces « cygnes » sont souvent de toute beauté. J’ai souvent pensé à la chanson de Brel « Les Vieux » en lisant ce livre.

« La femme que nous avions connu avait disparu. Elle ne savait plus où elle se trouvait ni qui elle était. Le réveil matin s’était arrêté. Les gens très âgés se languissent et meurent. Cela, nous le savons, mais les gens très âgés le savent bien mieux que nous. Ils vivent dans un monde de perte continuelle. »

Et toutes ces petites histoires, de l’anecdote émouvante aux récits de vie de ces veuves viennent finalement nous détacher de LA question des hommes, et particulièrement de celle de l’absence de Boris. Car c’est une véritable renaissance qui est offerte à Mia à la fin de cet « été sans les hommes ». Bien évidemment, le choix qu’elle fera à la fin de l’histoire peut-être « discutable ». Mais il n’enlèvera rien au charme de cette jolie parenthèse estivale... 

 

 

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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 06:30

http://www.decitre.fr/gi/55/9782742796755FS.gifMa première rencontre avec K. Mazetti fut plus que concluante et lorsque j'ai découvert Le Mec de la tombe d'à côté, je m'étais promis de revenir un jour où l'autre vers cet auteur... Le Salon du Livre de Paris, où je me suis rendue avec mes copines Marion et Camille, m'en a donné l'occasion.

Nous avons eu un vrai coup de coeur pour la couverture qui est de toute beauté et j'ai finalement pris discrètement ce livre sur le stand Babel pour le faire dédicacer et l'offrir à ma copine Marion.

Le voilà aujourd'hui entre mes mains puisque Marion l'a vite lu et  me l'a prêté pour me faire un avis...

 

Linnea a quinze ans, c'est une adolescente qui se cherche et qui va rencontrer celle qui va devenir sa meilleure amie: Pia. Complices de la première heure, elles apprécient les moments passés l'une auprès de l'autre. Sauf qui Pia va mourir. Pas accidentellement. Elle va se suicider.


Une solution de consolation : un mur.

Un mur pour parler.

Un mur pour oublier.

Un mur pour compenser.

Un mur pour s'isoler.

Un mur pour se confier.

Un mur pour entretenir le souvenir de l'autre.

Pourquoi ?

Parce qu' "un mur, ça se tait. ça a l'air d'être en veille quand on lui parle. ça reste muré dans son silence, en toute indépendance."

 

Ce texte se lit très rapidement et nous suivons la narratrice au fil de ses pensées. Mots et maux d'adolescentes, ses questionnements, ses doutes inquiétudes et envies y sont relatés avec beaucoup de réalisme, sans tomber dans la mièvrerie, laissant parfois place à des réflexions plus profondes sur la quête de soi, la religion, la politique et le rapport à l'autre. Dans ce livre parsemé de petites touches d'humour, nous nous plaisons à suivre cette jeune fille qui cherche à comprendre l'absence de l'autre, en ne l'évoquant qu'à demi-mot.

Un très joli moment de lecture qui ne fait que confirmer mon envie de poursuivre mon parcours livresque avec Madame Mazzetti, au demeurant fort sympathique et agréable lors de sa séance de dédicace. Et cela tombe bien puisque Les Larmes de Tazan m'attendent sur ma PAL et que la suite de Le Mec de la tombe d'à côté vient de sortir (mais là; j'attends l'exemplaire en poche...)

 

Les avis de : Clarabel, LillyLisa, A propos de livres.


Bonne lecture !

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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 12:23
Aujourd'hui, place à un petit thriller que j'ai reçu grâce à Blog-o-book et qui aurait dû être sur ce blog bien plus tôt. Hélas, les vacances, pourtant propices à la lecture, ont occasionné ce petit contre-temps.
Alors pour vous plonger tout de suite dans l'histoire, je vous laisse découvrir la quatrième de couverture et ensuite on en discute...
"« Magnifique. Je vais la surveiller, cette Lauren Kelly ! » Après avoir lu son premier roman, Elmore Leonard, le grand maître américain du polar,l’auteur culte de Tarantino, nous avait prévenus. Il avait raison.Derrière Lauren Kelly se cache en effet Joyce Carol Oates.Dans son nouveau roman, Cœur volé, portrait d’une jeune femme entraînée par ses obsessions jusqu’aux limites de la folie, on retrouve l’écriture magistrale et l’univers hypnotique de l’immense romancière. Un suspense troublant jusqu’à l’envoûtement."
Après un premier contact difficile avec Joyce Carol Oates et son Nous étions les Mulvaney, lorsque Blog-o-book a proposé ce titre je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de tenter à nouveau ma chance avec cet auteur. Ai-je bien fait... ?


Mai 1988. L'histoire s'ouvre sur la disparition de Lilac Jimson, une petite fille que connait la narratrice du roman. Cet "enlèvement" bouleverse la petite ville de Mount Olive mais est aussi l'occasion d'entendre les langues se délier... " Quand les gens disaient, cette petite fille ressemble à une gitane, cette petite noire qui a une drôle de dent.".
Juin 2004. Merilee a grandi et doit revenir dans la ville de son enfance pour "veiller au chevet de son père". C'est l'occasion pour elle de retrouver sa famille, quittée depuis longtemps et notamment son oncle Jedah.
Une conversation à l'hôpital réveille alors en Merilee le triste souvenir de la disparition de Lilac. Dès lors, motifs obsédants, tourments de la mémoire et volonté de faire remonter les souvenirs trop flous font de Merilee une héroïne tourmentée par le besoin de connaître la vérité. Nous suivons alors l'héroïne dans ses questionnements et voyageons à travers le temps entre passé et présent, entre enfance et âge adulte.
Au même moment, un homme s'installe de plus en plus dans la vie de Merilee, son oncle Jedah qui semble attentif au comportement de la jeune femme. De page en page, le lecteur découvre un homme aux moeurs peu glorieuses. Un personnage qui m'a souvent mise mal à l'aise au fil de ma lecture.
Entre attirance et répulsion, Merilee va lui accorder sa confiance, attentive aux révélations qu'il "détiendrait" sur sa famille. Jusqu'au jour où la vérité éclate...

 J'ai davantage accroché avec ce titre de Joyce Carol Oates. J'ai dans l'ensemble apprécié cette oeuvre portée par le personnage de Merilee. Néanmoins, je suis moins attirée par l'univers assez glauque de l'auteur, viol, kidnapping, sexe dans ses aspects les plus sordides sont des voies qu'elle explore et cherche à décrire à travers des personnages souvent brisés, tourmentés, à l'image de son héroïne.
En revanche, j'aime vraiment cette capacité de l'auteur à nous dévoiler une Amérique dans ses faiblesses, loin d'une vision flamboyante et grandiose que véhiculent certaines images.

Bref, une lecture haletante, mais disons que mon état d'esprit du moment me conduit vers d'autres sujets peut-être un peu plus réjouissants...

D'autres avis sur ce livre...
Celui d'Alicia, et du blog Bouq1 et Cie

Merci encore à l'équipe de Blog-o-Book et aux éditions Livre de Poche pour m'avoir fait découvrir ce livre.



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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 07:00
Voilà un livre qui a tout de suite su attirer mon attention... Par son titre d'abord, qui a piqué mon côté "curieuse" et par sa quatrième de couverture qui a su me donner envie d'ouvrir ce livre et de m'y plonger. Oui, qui est le fameux "mec de la tombe d'à côté?"

Désirée travaille dans une bibliothèque et se passionne pour son travail.
Alors que la vie promettait à son couple un brillant avenir, elle en a décidé autrement et voilà qu'Örjan la laisse seule, veuve, la trentaine et sans enfant.
Benny quant à lui est agriculteur, vit dans la campagne profonde et travaille dur depuis qu'il a repris l'exploitation de ses parents décédés...

Leur point commun ? Un cimetière.


Mauvais départ allez vous dire... D'autant plus que nos deux protagonistes ont beaucoup de mal à supporter la présence de l'autre dans ce lieu de rencontre pas si banal.
Ils s'épient, se critiquent tour à tour jusqu'au jour où....
                                                                           ... leurs yeux se rencontrèrent
(on n'échappe pas ici au lieu commun de la rencontre amoureuse...) et pour une fois, ils ne peuvent s'empêcher de laisser échapper un sourire...

C'est donc dans ce cimetière que commence leur histoire...
Ce livre tend à démentir l'adage qui affirme que "ceux qui se ressemblent s'assemblent" et défend la thèse des "contraires qui s'attirent..."
Une grande question plane alors au-dessus de l'oeuvre de K.Mazetti : un couple que tout oppose (mode de vie, personnalité, passions, milieu social et culturel) peut-il réellement durer? Quel avenir pour ces deux êtres qui vont tenter de s'apprivoiser et d'appréhender l'autre sans pour autant parvenir à le détourner de ce qu'il est réellement...

La technique narrative choisie par l'auteur est tout à fait appropriée. Tour à tour, chapitre par chapitre, les scènes vécues sont racontées à travers le regard de Benny puis Désirée. Le décalage de perception d'une même situation rend le texte très drôle et parfois très touchant.
J'ai vraiment adoré ce livre, cette manière dont les personnages s'accrochent à cette histoire à laquelle personne ne prédit un avenir radieux.

Ceux qui me connaissent un peu savent à quel point Mr.Moka et moi sommes différents sur de nombreux points... C'est sûrement pour cette raison que ce livre a réussi à me toucher autant.
J'ai adoré le personnage de Désirée, sa légèreté, son humour, sa relation avec Marta sa meilleure amie, son regard sur Benny, entre tendresse et incompréhension, ses désirs de femme indépendante.
Et puis Benny, tellement touchant dans son rapport à l'autre, tantôt
maladroit et rustre tantôt séducteur et amoureux fragile.
Tous les deux vont voir leur vie chamboulée dès que l'autre entrera dans son univers...

Quand la campagne et la ville se rejoignent pour un duo explosif et attendrissant, cela donne un très beau moment de lecture... Je vous invite vraiment à lire ce livre...

L'avis de PimprenelleGio ,de Dasola sur leur blog.
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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 14:03
Les articles sur L'Amour est à la lettre A n'ont cessé de fleurir sur les blogs ces derniers temps. J'ai également eu la possibilité de lire ce livre et de le commenter grâce aux éditions Presses de la cité et à Suzanne de Chez les Filles.

J'étais très impatiente de le lire car le thème me plaisait beaucoup... Une jeune femme Emma, qui décide de vivre pleinement sa passion pour la littérature en ouvrant une libraire. Une librairie oui, mais pas comme les autres... En effet, tous les livres qu'elle propose ne traitent que d'un thème: la passion, l'amour... Bref un joli projet n'est-ce pas?

Cette grande aventure va l'amener à retrouver le chemin de Frédérico, son amour de jeunesse, celui dont le souvenir reste en nous malgré le temps qui passe.


Même complicité, même attirance tous les éléments sont là pour que leur histoire ait à nouveau du sens. Exceptée une chose : la distance qui les sépare. Des milliers de kilomètres. (ça n'aide pas je vous l'avoue) S'en suit une correspondance épistolaire d'un ennui et d'une mièvrerie sans nom.
Comme vous l'aurez compris je n'ai pas été totalement séduite par ce livre. Le coup des "retrouvailles-entre-les-deux-personnages-ayant-fait-leur-vie-chacun-de-leur-côté" sont à la hauteur des films à l'eau de rose diffusés l'après-midi sur TF1 ou M6, bref, rien de très passionnant. Quant aux passages interminables dignes d'un manuel d'architecture... Cela vient hélas rompre une lecture qui aurait pu être tout simplement plaisante ou agréable à défaut d'emporter les foules...

Néanmoins
, un aspect de ce livre le "sauve" à mes yeux: l'univers des livres. Le monde crée par Emma dans sa librairie "Rêves et sortilèges" tient ses promesses. En quelques pages l'envie d'y passer du temps se fait sentir... Et là, tout amoureux des livres se retrouvera. Un bon point qui peut éventuellement vous inciter à ouvrir ce livre.

Les avis de   Carton et chiffons, Hathaway , Cryssilda
Pimprenelle , Anne et Virginie.

Bonne lecture!


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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 15:09
Bonjour à tous,

Un nouvel article pour lequel Suzanne de Chez les Filles et les éditions Flammarion ne sont pas étrangères.
Un petit avant-goût avec la quatrième de couverture...

"Djeddah, fin des années 80. Nasser est un jeune Érythréen de vingt ans que les troubles politiques dans sa terre natale ont forcé à émigrer en Arabie Saoudite où, pour gagner sa vie, il lave les voitures. Là-bas, les femmes sont cachées sous leurs voiles et les hommes ont les pleins pouvoirs. Seule prévaut la justice des riches et des puissants. Nasser grandit dans un climat brutal et ses moindres faits et gestes sont épiés par la police religieuse tandis que sa vie est rythmée par les sermons stridents de l'impitoyable imam de la mosquée locale.

Jusqu'au jour où il reçoit – sacrilège – un mot d'amour écrit par une inconnue. Bravant les chefs religieux et politiques, Nasser décide de vivre cette passion, tout en sachant qu'il risque sa vie s'il venait à être découvert."




Que dire...?

Je n'ai pas été particulièrement emportée par ce livre. Certes, il nous entraîne en Arabie Saoudite et nous met face au statut difficile des femmes dans ce pays. (Si tant est qu'on puisse réellement parler de "statut" quand on sait la place et la considération qui leur sont accordées.) Il est donc important, que ce soit à travers les romans, les essais ou les témoignages de dénoncer cette situation d'une manière ou d'une autre. Mais la dénonciation n'est pas assez poignante à mon goût, elle manque d'ampleur et ce au profit d'une histoire d'amour plutôt fade. En effet, cette amour entre Nasser et Fiore, cette "passion interdite" pour reprendre le bandeau accrocheur joint au livre n'a pas su toucher ma "corde sensible."
Néanmoins, c'est un livre qui se lit très facilement et rapidement et qui a su plaire à de nombreuses blogueuses. Alors je vous invite à lire leurs impressions et à ne pas vous arrêter à mon seul avis...
Allez donc faire un tour chez Thé au jasmin, Bill et Marie, KeishaBoulimie Livresque et LLL !


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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 09:03
Ce livre a beaucoup fait parler de lui grâce à Suzanne de Chez les Filles...
J'avais également reçu un exemplaire du livre de Paulo Giordano et ce pour mon plus grand plaisir !
Et bien sachez que comme beaucoup d'entre vous, je n'ai vraiment pas été déçue. J'ai terminé ce livre hier et je suis vraiment sous le charme de cet auteur ! (Non, non rien à voir avec la jolie photo que certaines vont même jusqu'à insérer dans leurs articles !  )

Vous pouvez retrouver d'autres regards chez Neph, Pimprenelle, et  Stephie, sur Fabula Bovarya, ou Cuneipage et bien d'autres...


Lorsque vous lisez les deux premiers chapitres de ce livre, vous avez l'impression de commencer les nouvelles d'un recueil. Dès le premier texte, le ton est donné.

La première histoire s'achève à peine que le lecteur est troublé, mal à l'aise. Et il faut pourtant lire le second texte qui renouvelle cette curieuse sensation.

Et puis au fil des pages, nous nous apercevons que les deux destins brisés des personnages vont finalement être liés le temps d'un roman.

Alice anorexique  et Mattia surdoué ont des blessures qu'il est impossible de guérir, qu'il faudra porter et assumer quels que soient leurs choix.

Et il faudra aussi prendre en compte un théorème scientifique pour le moins déterminant :
"Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair."
Oui, raconté de cette manière, je doute que les foules se déchaînent... Mais l'aspect scientifique n'est qu'un fil rouge dans l'histoire des personnages.

J'ai été littéralement séduite par ce livre. Agréable à lire, l'histoire vous emporte dès les premières pages et il devient difficile de quitter Alice et Mattia. Les personnages sont cruellement attachants même si l'auteur prend ses distances avec eux , et non sans froideur.
Ces deux personnes, loin d'être épargnées par la vie, sont bouleversantes dans leur incapacité à communiquer, à aller de l'avant malgré les opportunités qui s'offrent à elles, conséquence directe d'un passé trop lourd à supporter. Cette solitude énigmatique évoquée dans le titre mathématique est un peu leur raison d'être. Elle contaminera même les personnages qui entreront respectivement  dans leurs univers, ce que Paulo Giordano dépeint  d'ailleurs avec brio.
Un très bon moment de lecture, une grande envie de découvrir ses futurs romans...

Belle lecture à vous !
 


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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 07:45

L'histoire de ce livre, c'est d'abord un coup de coeur pour la couverture. Je l'ai repéré sur le blog de Stephie et l'article élogieux qu'elle en avait fait m'a tout de suite donné envie de le lire. Et puis Pimprenelle s'est lancée et a également été conquise. Résultat, je suis allée faire un tour chez mon libraire et suis repartie avec un livre de plus sur ma PAL.

Alors d'un point de vue strictement matériel, je confirme, ce livre est tout simplement superbe ! Certes, la couverture attire l'oeil mais l'ensemble du livre est illustré dans le même esprit, par petites touches sous forme de clin d'oeil.
( Holstein et ses petites pattes boueuses qui s'invitent sur les pages blanches...)


Côté lecture, disons que la mise en route fut difficile. J'attendais beaucoup de ce livre or il m'a fallu un certain temps pour m'habituer aux choix narratifs de l'auteur.
L'histoire est annotée de manière très très riche à la fin de chaque chapitre. Cela m'a un peu fait perdre le fil de l'histoire et m'a parfois donné envie de mettre ce livre de côté...
Mais quelquechose faisait que je ne parvenais pas à abandonner ce livre, (j'ai même fini par être déçue de l'avoir terminé.)
L'histoire semble légère,  comme  d'anodines anecdotes, et progressivement, les thèmes abordés deviennent de plus en plus touchants, voire bouleversants. (Je pense ici à Paul et sa grand-mère...)
Bref, ce livre n'est pas sans m'évoquer le film Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, dans ces "petits riens" racontés, les petits rituels obsessionnels de Mathilda et les réflexions sur le bonheur. (Quant au fil rouge de l'histoire et du fameux "livre des questions" quelle jolie idée !) Je ne regrette qu'une chose, ne pas avoir accroché plus tôt parce que ce livre est un petit trésor !

Un petit avant-goût...

"Mr.Grinberg était sous le charme des livres. Chacun d'eux était un monde nouveau, inconnu. Un monde fourmillant d'êtres, d'histoires, d'aventures et de légendes. Un monde dans lequel il fallait plonger, se laisser emporter, pour atteindre la vie mystérieuse qui palpite entre les pages. Il avait compris cela très tôt. Pourquoi se contenter de soi quand on pouvait être Tom Sawyer, un prince, un mendiant ou l'empereur de Lilliput? "

"Mathilda ne se contentait pas de faire appel au "Petit Rabbijésusmarieallahboudhamondieu", elle avait aussi recours à tout un tas d'autres méthodes très pratiques. Avant une interrogation écrite, par exemple, elle évitait de marcher sur les joints des dalles qui pavaient le trottoir du collège et s'appliquait à poser le pied bien au milieu"

" Il avait tant de questions. Tant de questions. Un jour c'était un peu avant la mort de sa grand-mère, Paul était allé la voir à l'hôpital. Ce n'était pas la dernière fois qu'il l'avait vue et, pourtant, c'est cette visite qui était restée gravée dans sa mémoire. Elle dormait. Depuis peu, elle dormait de plus en plus souvent. Il s'assit auprès d'elle sans faire de bruit et dut s'assoupir lui aussi. Quand il se réveilla en sursaut, elle avait ouvert les yeux et l'observait. Il se leva pour lui porter à boire et, soutenant sa tête sentant alors combien elle était devenue faible et maigre, il se mit à pleurer. [...] Il dut quitter la chambre et elle lui adressa un signe de la main."

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