Un peu de verdure devant ma maison trop grise et les premiers rayons de soleil qui annoncent le retour du printemps. Je n'ai pas pu laisser plus longtemps la table de mes petits-déjeuners estivaux prendre la poussière sous une pile de pneus... C'est fou comme un petit meuble de rien du tout peut raviver le souvenir d'un été formidable...

Curiosité du moment, j'ai sacrifié mes mains et ongles de princesse pour entrer en communion avec la nature pour faire ma petite composition avec un peu de menthe, de persil, de thym citronné et de ciboulette. Non rassurez-vous, je n'en suis pas à chanter "Le printemps est làààààààà" façon Joey dans Friends. (Quoique...)

Premier petit-déjeuner en terrasse avec

un jus de pamplemousses,oranges, citrons et kiwis...

J'aime ce week-end qui s'annonce...

Une matinée sur le marché, un petit passage à la librairie,

des lectures et de la cuisine...

Bon week-end à tous !

Pour vos oreilles : Flowers d'Emilie Simon

Retour du salon.

Après les quelques clichés de mon passage au salon,

voilà ce que j'ai rapporté dans mon sac bicyclettes...

Des livres, des magazines, des sacs plein de trésors, des dédicaces...

Parce que la lecture sans un thé bouillant perd de son charme...

Kusmi Tea Prince Wladimir

Kusmi Tea Anastasia

De bas en haut...

 Vango Timothée de Fombelle

L'Empreinte à Crusoé de Chamoiseau

Veuf de Jean-Louis Fournier

 Comme on respire Jeanne Benameur

Tobie Lolness 1 / Tobie Lolness 2 Timothée de Fombelle

Laver les ombres  Jeanne Benameur

Seul le silence R.J Ellory

Les Cris de Claire Castillon

Guerre. Et si ça nous arrivait ? de Janne Teller

23.45 Fin de soirée. Devoir aller au boulot le lendemain...

Mais avec peu d'heures de sommeil :

séance lecture nocturne oblige.

A lire si vous avez raté les précédents articles :

Une journée au salon du livre... #1

Une journée au salon du livre... #2

... au salon du livre de Paris 2012.

Départ en fin de matinée avec ma petite soeur. Train-métro avant d'arriver dans un salon dont le droit d'entrée coûte désormais un rein.  Pour une fois, j'avais pris le temps de préparer la petite liste des dédicaces à faire, histoire d'éviter d'acheter trop de livres en cédant à l'euphorie livresque qui règne dans ce lieu de perdition, et qui plus est des livres dont les auteurs ne sont pas présents. 

Ma première rencontre fut visuellement savoureuse. J'ai pu voir le très charmant Timothée de Fombelle au sourire aussi brillant que l'alliance qu'il porte hélas autour de son annulaire. Nous avons discuté de mes trolls qui m'ont invitée à découvrir Vango et Tobie Lolness (que bien d'autres m'avaient également conseillé) et j'ai beaucoup aimé sa dédicace.

Rencontre avec M.Ellory que je ne connaissais absolument pas avant que Soizic me parle de lui... Face à un tel enthousiasme, il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour me convaincre d'acheter un de ses titres. Je rentre donc avec Seul le silence qui vient s'ajouter à ma PAL. Et, exploit du jour, j'ai même parlé avec lui en anglais ! ( Et pas juste pour dire Hello, bande de mauvaises langues...) C'était curieusement très agréable.

Petit passage obligé par ma maison d'édition préférée : Actes sud , d'autant que Jeanne Benameur était présente. Encore une fois, je me sens toute petite face à cette femme que j'admire énormément. Que dire quand le seul fait d'être face à elle est un moment important dans votre vie de lecteur ? J'ai également pu voir Nancy Huston, Fredérique Deghelt qui venait présenter son dernier roman La Nonne et le brigand et Katarina Mazetti que j'avais déjà rencontrée il y deux ans.

Passage éclair pour une dédicace de la magnifique mais un peu froide/timide Claire Castillon. J'ai déjà un de ses livres dans ma PAL mais j'ai juste profité de sa présence pour me procurer un autre de ses titres qui me parle particulièrement en ce moment.

Une autre jolie rencontre auteur, celle avec Jean-Louis Fournier, drôle à souhait. J'aimais déjà beaucoup cet écrivain mais cette dédicace n'a fait qu'augmenter son capital sympathie ! L'occasion pour moi d'acheter Veuf et de faire un petit cadeau à celles qui ont ravi mon dernier été charentais en me faisant découvrir les oeuvres de cet homme talentueux. Jea et Renée, surveillez votre courrier...

Enfin, dernière séance de dédicace consacrée à un écrivain dont Stephie m'a parlé entre deux signatures : Patrick Chamoiseau et son livre L'Empreinte à Crusoé. L'idée que quelqu'un reprenne ce mythe littéraire après Defoe ou Tournier me séduit d'avance... A lire de toute urgence.

Bon, évidemment, j'ai croisé d'autres visages connus du monde littéraire (ou moins littéraire d'ailleurs...) comme chaque année... Je ne fais pas partie des fans de Douglas Kennedy ou d'Eric Zemmour (qui était drôlement bronzé le sal*** !) et j'ai eu le droit au bain de foule hollandais comme beaucoup d'entre nous cet après-midi.

Je me demandais justement si François avait lu La Princesse de Clèves... En tout cas, s'il y a quelques années j'affichais fièrement un petit badge bleu  "Je lis La Princesse de Clèves", cette année, j'aime encore plus celui-ci qui a vite trouvé une place sur ma veste.

Nicolas, à bon entendeur et Camille merci pour l'info ...

Le bilan de cette journée est globalement plaisant. J'ai été trèèèèèèès raisonnable et vais devoir maintenant faire face à un problème de la plus haute importance : trouver le temps de lire tous ces livres...

Quelques autres clichés et anecdotes demain...

Bonne semaine !

Parce qu'hier, j'ai regardé Les Bien-Aimés de Christophe Honoré.

Parce que je ne sais pas dire si ce film m'a vraiment plu...

" Tu verras, il y a des matins où c'est très dur de dire

à quelqu'un je t'aime. En pensant je ne t'aime pas."

Voilà deux soirées cinéma qui m'ont envahie, submergée d'émotions et qui me donnent envie de passer encore plus de temps dans les salles obscures. Deux films sur la reconstruction des êtres, sur l'après...

Samedi soir, retour de NYC et envie de mélanger les souvenirs encore tout frais et intacts aux images new yorkaises de la bande-annonce du sublime Extremely loud & incredibly close. L'histoire d'un petit garçon qui a perdu son père dans les attentats du tristement célèbre 11/09. Ayant grandi en partageant une grande complicité avec son père, il est persuadé que ce dernier lui a laissé un message, un dernier "jeu", une dernière énigme à résoudre, en tombant sur une clé "cachée" dans un placard. Il se lance alors dans une quête aussi complexe qu'ambitieuse dans les rues et quartiers de NYC. Si ce film est actuellement démoli par la critique, je lance un appel solennel pour que vous alliez voir ce petit bijou. Et ce n'est pas Yulenka qui viendra me contredire. J'aime beaucoup son idée de "conte urbain" pour évoquer le film... Tous les personnages sont d'une beauté incroyable même si à mes yeux le jeune Thomas Horn et son compagnon de route Max von Sydow nous offrent deux interprétations magistrales et portent le film avec brio. Quel merveilleux regard sur la ville et les hommes. De beaux  clichés, des instants capturés pour saisir les mécanismes du deuil, à travers le regard d'un enfant. Deux jours après cette séance (mes yeux étant enfin dégonflés) me voilà en possession du roman de Jonathan Safran Foer... 

Hier soir, soirée en solo pour rentabiliser ma carte Gaumont (et parce que ça fait du bien) , avec le formidable Martha Marcy May Marlene. La jeune Martha, aux rondeurs "scarlettjohanssoniennes", revient chez sa soeur après avoir quitté une communauté sectaire dans laquelle elle vit depuis presque deux ans, et ce pour des raisons que nous saisissons durant le film. Dès lors, ce sont deux vies qui seront mises face à face comme deux miroirs brisés dont les éclats font resurgir ce passé finalement encore proche et bien présent dans l'esprit de Martha. Malgré sa volonté de prendre le dessus, l'influence sectaire est encore bien ancrée en elle et sème le trouble en l'empêchant de se reconstruire. Naïvement, elle interroge sa nouvelle vie au regard de sa vie communautaire et provoque parfois de vives réactions de son entourage, impuissant et incapable de faire face. Les silences, les flash-back, les angoisses traduisent le trouble qui ne cesse de tourmenter Martha. Un sujet pesant mais traité avec beaucoup de justesse et ce qu'il faut pour en faire un de mes coups de coeur 2012. (Avec une mention spéciale pour l'affiche qui illustre le film à la perfection ! )